L’élection présidentielle en Libye approche à grands pas. Une conférence sur la situation dans ce pays maghrébin, en proie à des violences armées depuis dix ans, a eu lieu vendredi 12 novembre à Paris, en présence du ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra.
Les participants ont réitéré “leur engagement à la réussite du processus politique libyen, à la pleine mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu signé le 23 octobre 2020 et à la tenue des élections présidentielles et législatives le 24 décembre 2021“, selon le communiqué final.
Par la voix de Ramtane Lamamra, l’Algérie a dénoncé fermement les ingérences étrangères en Libye, réclamé le retrait des forces étrangères et des mercenaires de ce pays et le respect du calendrier électoral.
À cinquante jours de la tenue du scrutin présidentiel le 24 décembre prochain, Seif Al-Islam Kadhafi a tranché. Le fils du colonel Kadhafi qui a dirigé la Libye de 1969 jusqu’à son assassinat en 2011, a confirmé sa décision de se présenter à cette élection, ce dimanche 14 novembre, selon Al Arabiya et RT.
Arrêté en 2011, après la mort de son père dans un raid américain, Seif el-Islam Kadhafi a été condamné à mort en 2015, avant d’être libéré en 2017.
Après s’être éclipsé pendant quatre ans, il est réapparu en juillet dernier, en annonçant dans un entretien au New York Times son projet de se porter candidat à la présidentielle libyenne de décembre, pour “restaurer l’unité perdue” de la Libye.
Ce pays est déchiré entre l’Est où règne le maréchal Khalifa Haftar et l’Ouest (Tripolitaine) aux mains des milices armées dont l’une des plus importantes est dirigée par l’ancien ministre de l’Intérieur du GNA Fethi Bachagha. Haftar et Bachagha ambitionnent eux aussi de se présenter à la présidentielle du 24 décembre. Seif el-Islam Kadhafi se présente comme une alternative à ces deux chefs de guerre.