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Présidentielle en Tunisie : Kaïs Saied en route vers un second mandat

Annoncée début juillet, l’élection présidentielle en Tunisie aura lieu le 06 octobre prochain, soit un mois après le scrutin présidentiel algérien.

Comme chez son voisin de l’ouest, trois candidats ont été retenus par la commission électorale tunisienne pour briguer la magistrature suprême : il s’agit du président sortant, Kais Saied qui brigue un second mandat, des ex-députés au poids politique faible, Zouhair Maghzaoui et Ayachi Zammel. Pour diverses raisons, de nombreux ténors de la scène politique tunisienne n’ont pas pu postuler cette élection.

Présidentielles en Tunisie : trois candidats retenus

C’est le cas, à titre d’exemple, de la cheffe du parti destourien libre (PDL), Abir Moussi. Se revendiquant de l’héritage de Zine el-Abidine Ben Ali qui a été chassé par la « révolution du jasmin » en 2011 après 23 ans de règne, et d’Habib Bourguiba, père de la Tunisie moderne, Abir Moussi est en prison depuis bientôt une année pour « complot contre l’État ».

C’est le cas également de Lotfi Mraihi, arrêté au lendemain de l’annonce de la tenue des élections, ou encore de Ghazi Chaouachi et Issam Chebi qui font partie des opposants arrêtés en février 2023 pour le même chef d’accusation de complot contre l’Etat.

D’autres, comme Kamel Akrout ou encore Safi Saif ont achoppé visiblement sur les conditions d’éligibilité.

Selon la loi tunisienne, outre un casier judiciaire prouvant l’absence de condamnations, les candidats devaient recueillir le parrainage de dix parlementaires, 40 élus locaux ou 10.000 électeurs à raison de 500 au moins par circonscription.

De quoi recaler de nombreux postulants qui ont dénoncé des « embûches », accusations rejetées d’un revers de main par l’instance supérieure indépendante des élections (ISIE).

Dans ce contexte et faute de sérieux rivaux, le président sortant est assuré d’un nouveau mandat à la tête de la Tunisie, prédisent de nombreux observateurs de la scène politique locale, cités par les médias.

« C’est une élection jouée d’avance », a déclaré au journal Le Monde, l’analyste tunisien Hatem Nafti.

Situation économique : la Tunisie dans le rouge

Le scrutin du 6 octobre « ne sera qu’une formalité qui ne servira à rien d’autre qu’à conférer une légitimité imaginaire à un échec politique, un effondrement économique sans précédent, une pauvreté extrême et un isolement diplomatique », a sévèrement critiqué Kamel Akrout, ancien conseiller à la sécurité nationale, d’après le même journal.

Élu en 2019, Kais Saied est depuis accusé par ses opposants et ses détracteurs de « dérives autoritaires » dans un pays présenté pourtant comme un modèle de démocratie en devenir dans le monde arabe, dans la foulée du « printemps arabe » dont il fut l’épicentre.

Sitôt installé au pouvoir, Kais Said imprime au pays une nouvelle orientation politique à travers la révision de la Constitution, puis la dissolution du Parlement et en légiférant par décrets.

Parallèlement, il traque l’opposition, le mouvement féministe et les médias dont plusieurs représentants croupissent aujourd’hui dans les geôles.

Au chapitre économique, la situation de la Tunisie, sans grandes ressources naturelles, qui vit essentiellement du tourisme qui a été fortement impacté par la crise du Covid-19, n’est guère reluisante.

L’économie tunisienne stagne avec une croissance faible de seulement 0,4% en 2023 et le taux de chômage a grimpé à 16,4% l’année passée, contre 15,2% en 2022. La dette publique du pays culmine à 80% du PIB et la Tunisie peine à trouver de l’argent pour financer ses importations.

Cette régression politique conjuguée aux difficultés économiques qu’illustrent la pauvreté galopante et l’immigration clandestine risquent de peser lourdement sur le taux de participation aux présidentielles du 6 octobre. Les Tunisiens semblent réfractaires à se rendre aux urnes, comme l’ont prouvé les taux de participation aux derniers scrutins organisés dans le pays.

Mais pas de quoi dissuader certains activistes décidés à poursuivre le combat en faveur de l’avènement d’une véritable démocratie dans le pays.

Dans cette optique, une marche à l’appel d’associations féministes, d’organisations et de partis progressistes est prévue pour mardi pour exiger « la libération immédiate de toutes les prisonnières incarcérées en raison de leur activité dans l’espace public, l’arrêt des poursuites judiciaires contre les activistes, les journalistes, les militantes féministes, politiques et de la société civile quelles que soient leurs orientations intellectuelles et politiques, ainsi que la fin de la mainmise du pouvoir exécutif sur la magistrature ».

Mais pour Kais Saied, sa candidature pour briguer un deuxième mandat présidentiel s’inscrit dans le cadre d’une « guerre de libération nationale”.

Annoncée début juillet, l’élection présidentielle en Tunisie aura lieu le 06 octobre prochain, soit un mois après le scrutin présidentiel algérien.

Comme chez son voisin de l’ouest, trois candidats ont été retenus par la commission électorale tunisienne pour briguer la magistrature suprême : il s’agit du président sortant, Kais Saied qui brigue un second mandat, des ex-députés au poids politique faible, Zouhair Maghzaoui et Ayachi Zammel. Pour diverses raisons, de nombreux ténors de la scène politique tunisienne n’ont pas pu postuler cette élection.

Présidentielles en Tunisie : trois candidats retenus

C’est le cas, à titre d’exemple, de la cheffe du parti destourien libre (PDL), Abir Moussi. Se revendiquant de l’héritage de Zine el-Abidine Ben Ali qui a été chassé par la « révolution du jasmin » en 2011 après 23 ans de règne, et de Habib Bourguiba, père de la Tunisie moderne, Abir Moussi est en prison depuis bientôt une année pour « complot contre l’État ».

C’est le cas également de Lotfi Mraihi, arrêté au lendemain de l’annonce de la tenue des élections, ou encore de Ghazi Chaouachi et Issam Chebi qui font partie des opposants arrêtés en février 2023 pour le même chef d’accusation de complot contre l’Etat.

D’autres, comme Kamel Akrout ou encore Safi Saif ont achoppé visiblement sur les conditions d’éligibilité.

Selon la loi tunisienne, outre un casier judiciaire prouvant l’absence de condamnations, les candidats devaient recueillir le parrainage de dix parlementaires, 40 élus locaux ou 10.000 électeurs à raison de 500 au moins par circonscription.

De quoi recaler de nombreux postulants qui ont dénoncé des « embûches », accusations rejetées d’un revers de main par l’instance supérieure indépendante des élections (ISIE).

Dans ce contexte et faute de sérieux rivaux, le président sortant est assuré d’un nouveau mandat à la tête de la Tunisie, prédisent de nombreux observateurs de la scène politique locale, cités par les médias.

« C’est une élection jouée d’avance », a déclaré au journal Le Monde, l’analyste tunisien Hatem Nafti.

Situation économique : la Tunisie dans le rouge

Le scrutin du 6 octobre « ne sera qu’une formalité qui ne servira à rien d’autre qu’à conférer une légitimité imaginaire à un échec politique, un effondrement économique sans précédent, une pauvreté extrême et un isolement diplomatique », a sévèrement critiqué Kamel Akrout, ancien conseiller à la sécurité nationale, d’après le même journal.

Élu en 2019, Kais Saied est depuis accusé par ses opposants et ses détracteurs de « dérives autoritaires » dans un pays présenté pourtant comme un modèle de démocratie en devenir dans le monde arabe, dans la foulée du « printemps arabe » dont il fut l’épicentre.

Sitôt installé au pouvoir, Kais Said imprime au pays une nouvelle orientation politique à travers la révision de la Constitution, puis la dissolution du Parlement et en légiférant par décrets.

Parallèlement, il traque l’opposition, le mouvement féministe et les médias dont plusieurs représentants croupissent aujourd’hui dans les geôles.

Au chapitre économique, la situation de la Tunisie, sans grandes ressources naturelles, qui vit essentiellement du tourisme qui a été fortement impacté par la crise du Covid-19, n’est guère reluisante.

L’économie tunisienne stagne avec une croissance faible de seulement 0,4% en 2023 et le taux de chômage a grimpé à 16,4% l’année passée, contre 15,2% en 2022. La dette publique du pays culmine à 80% du PIB et la Tunisie peine à trouver de l’argent pour financer ses importations.

Cette régression politique conjuguée aux difficultés économiques qu’illustrent la pauvreté galopante et l’immigration clandestine risquent de peser lourdement sur le taux de participation aux présidentielles du 6 octobre. Les Tunisiens semblent réfractaires à se rendre aux urnes, comme l’ont prouvé les taux de participation aux derniers scrutins organisés dans le pays.

Mais pas de quoi dissuader certains activistes décidés à poursuivre le combat en faveur de l’avènement d’une véritable démocratie dans le pays.

Dans cette optique, une marche à l’appel d’associations féministes, d’organisations et de partis progressistes est prévue pour mardi pour exiger « la libération immédiate de toutes les prisonnières incarcérées en raison de leur activité dans l’espace public, l’arrêt des poursuites judiciaires contre les activistes, les journalistes, les militantes féministes, politiques et de la société civile quelles que soient leurs orientations intellectuelles et politiques, ainsi que la fin de la mainmise du pouvoir exécutif sur la magistrature ».

Mais pour Kais Saied, sa candidature pour briguer un deuxième mandat présidentiel s’inscrit dans le cadre d’une « guerre de libération nationale”.

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