Le Collectif de la société civile pour la transition démocratique et pacifique a appelé, ce dimanche 22 septembre, l’ensemble de la classe politique et des personnalités nationales de se « positionner clairement du côté du peuple », et d’être à la « hauteur de ses aspirations pour le changement vers la nouvelle république démocratique sociale et civile ».

Dans un communiqué publié au lendemain d’une assemblée générale tenue à Alger visant son « élargissement à d’autres acteurs au niveau local, en rupture avec le système », le collectif a salué « l’exceptionnelle » mobilisation des Algériens.

« Une mobilisation nationale, populaire et pacifique qui exprime sans équivoque un refus catégorique des élections que compte organiser le pouvoir le 12 décembre prochain », note le texte qui intervient alors que des candidatures commencent à se manifester en perspective du scrutin présidentiel.

« A travers cette énième démonstration citoyenne pacifique, le peuple algérien rejette la démarche autoritaire du pouvoir et réaffirme sa volonté d’exercer sa souveraineté loin des symboles du système, ses pratiques et de ses manœuvres », souligne le collectif.

Tout en réaffirmant son soutien au Hirak, le collectif réitère sa revendication de la libération de l’ensemble de détenus d’opinion et l’arrêt de la répression. Dans ce contexte, il dénonce les arrestations « arbitraires » qui ont ciblé des dizaines de citoyens, lors de la marche pacifique des étudiants du mardi 17 septembre.

Il s’indigne également de la mise en détention des militants pour la démocratie, poursuivis sur la base de leurs « opinions et leurs engagements en faveur du changement pacifique ». « Ces arrestations, rajoutées à celles des autres semaines, traduisent la volonté manifeste du pouvoir d’opter pour la répression comme seule perspective du dépassement de sa propre crise », note le collectif.