Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) tranchera sa position vis-à-vis de l’élection présidentielle le 27 septembre, indique un communiqué du parti rendu public ce mardi 17 septembre à l’issue d’une réunion de son bureau exécutif.
Préalablement, le mouvement sondera ses militants et ses électeurs, précise le parti qui met en garde contre un éventuel échec du scrutin prévu le 12 décembre.
« Un troisième échec à organiser l’élection présidentielle portera préjudice au pays, de même que l’élection d’un président à la légitimité discutable isolera les institutions de l’État qui seront dans l’incapacité à faire face aux problèmes politiques, sociaux, économiques et internationaux. Le pouvoir politique portera l’entière responsabilité de tout dysfonctionnement dans cette opération s’il ne met pas en place un climat politique adéquat », estime le parti dirigé par Abderrazak Makri qui considère que l’élection constitue un « passage obligé pour concrétiser les aspirations du peuple », mais nécessite « des conditions politiques adéquates ».
Le MSP cite, parmi ces conditions politiques, « le départ du gouvernement, le respect des libertés médiatiques, l’arrêt de la diabolisation et de l’intimidation de ceux qui ont des avis différents et la neutralité effective de l’administration et des institutions de l’État ».
Le parti dénonce à ce titre les « arrestations politiques » d’activistes du hirak et appelle à leur libération, estimant que ces mesures ne vont pas dans le sens de l’apaisement du climat en vue d’organiser l’élection présidentielle.