Les candidats à l’élection présidentielle du 7 septembre et leurs représentants ont entamé jeudi la campagne électorale au cours de laquelle ils auront à expliquer leurs programmes et à convaincre les électeurs à voter en leur faveur en vue de consolider le front interne et booster le développement économique.
Dans son intervention lors de l’émission “Expression directe” diffusée par les médias audiovisuels, le candidat indépendant M. Abdelmadjid Tebboune, a réaffirmé sa détermination de poursuivre la politique sociale à travers le soutien aux catégories vulnérables, l’augmentation du pouvoir d’achat et le renforcement du développement économique dans tous ses aspects, selon le compte-rendu de l’agence officielle.
Tebboune promet une hausse de 100% des salaires
Il s’est engagé ainsi à poursuivre “les acquis dans les volets économique et financier”, tout en poursuivant “la politique de soutien aux jeunes, la préservation du caractère social de l’Etat, évoquant dans le sens la récupération des fonds détournés, l’augmentation des salaires pour atteindre 100% d’ici 2027 et la revalorisation des pensions de retraite ainsi que la réalisation des projets d’habitat, toutes formules confondues.”
Il a en outre soutenu qu’il poursuivra la lutte contre les différents fléaux, dont la corruption et s’est engagé à poursuivre la réduction du taux d’inflation en plus de la révision des Codes communal et de wilaya et revoir le découpage administratif.
La présidente du parti Tadjamou Amel el Jazaïr (TAJ), Mme Fatima Zohra Zerouati, qui a animé un meeting populaire en faveur du candidat indépendant M. Abdelmadjid Tebboune à Naâma, a affirmé que le soutien de sa formation politique à M. Tebboune, représente le parachèvement de l’édification d’une Algérie forte.
Elle a appelé à choisir M. Tebboune “pour consacrer les réalisations obtenues et la dynamique que le pays a franchi dans le processus de l’édification d’une économie diversifiée et créatrice de richesses”.
De son côté, le SG du parti du Front de libération nationale (FLN), M. Abdelkrim Benmbarek, a appelé ses militants, lors d’un meeting populaire à Mostaganem, à se rassembler autour du candidat indépendant M. Abdelmadjid Tebboune, qu’il a qualifié d'”homme de la situation et de garant de l’unité nationale, de la sécurité et de la stabilité du pays au vu de toutes les réalisations au cours de son premier mandat”.
Il a rappelé que M. Abdelmadjid Tebboune, qui a été élu en 2019 alors que le pays était au bord de l’effondrement, a réussi à présider aux destinées de l’Algérie dans des circonstances difficiles, notamment avec la pandémie du Covid-19, en préservant la souveraineté de la décision nationale, lorsqu’il a refusé le recours à l’endettement”.
Pour sa part, le candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP), M. Abdelaali Hassani Cherif, a entamé sa campagne électorale à partir de la capitale où il a souligné la nécessité de contribuer à la réussite de ce rendez-vous électoral afin de préserver la patrie, sa souveraineté et son unité.
Le choix symbolique de Abdelali Hassani
En ce sens, il a marqué une halte symbolique devant le siège du Mouvement pour annoncer le lancement officiel de sa campagne, tout en rappelant le slogan de son programme électoral “Opportunité”, qui représente, a-t-il dit, “une opportunité pour tous les Algériens de provoquer le changement”.
Par la suite, il s’est rendu dans des lieux symboliques, notamment la maison du regretté moudjahid Lyes Derrich (membre du Groupe des 22) et le Sanctuaire des Martyrs, puis la Place de la Liberté d’expression, soulignant à cette occasion que son programme “garantit la protection des libertés politiques, syndicales et d’association, ainsi que des libertés individuelles”.
Il a ajouté que son programme vise à faire de l’Algérie “un pays émergent, qui jouit du développement, de la stabilité et de la prospérité”, réaffirmant l’engagement de son parti à rester “fidèle au serment des martyrs et des héros de la résistance”.
À Blida, M. Hassani Cherif s’est rendu à la maison du fondateur du MSP, feu Mahfoud Nahnah, affirmant que son parti demeurera fidèle à l’approche et à la pensée centristes modérées du défunt Cheikh, lequel considérait l’Algérie comme une priorité.
Il a estimé qu’un vote massif tend à envoyer au monde “un message fort d’une Algérie forte et protégée et qui demeure une force régionale”.
Il a également affiché l’ambition de son parti de faire de l’Algérie un “Etat pivot à travers la réforme du système politique, la consécration des droits et libertés et l’affirmation des éléments de l’identité nationale”.
Youcef Aouchiche promet de revoir le SMIG
De son côté, le candidat du Front des Forces socialistes (FFS), M. Youcef Aouchiche, a affirmé à Alger que “l’édification d’un Etat fort et la consolidation de la confiance citoyen-Etat” constituait la priorité de son programme électoral.
Lors d’une activité de proximité qu’il a animée au titre du 1e jour de la campagne électorale, M. Aouchiche a souligné que l’objectif qu’il aspirait à réaliser, à travers sa candidature à l’échéance du 7 septembre prochain, était “d’asseoir les fondements d’un Etat fort et de renforcer la confiance entre les Algériens et les institutions de l’État”.
Il s’est engagé à œuvrer, en cas de son élection à la magistrature suprême du pays, “à réhabiliter les classes moyennes et à renforcer le pouvoir d’achat des citoyens” et “à réviser le Salaire national minimum garanti (SNMG)”.
Aouchiche qui a entamé sa campagne électorale par une activité de proximité au niveau des quartiers populaires de la capitale a saisi l’occasion pour échanger des propos avec des citoyens et des jeunes à qui il a expliqué son programme électoral ayant pour slogan “Vision pour demain”.