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Présidentielles en Algérie : deux polémiques en 24 heures

Présidentielles en Algérie : deux polémiques en 24 heures

Deux polémiques sur les présidentielles en Algérie à une semaine de la convocation du corps électoral le 8 juin prochain. La première oppose le FFS au PT, et la seconde Abderkader Bengrina au FLN. Le FFS, le PT, le FLN et Bengrina ont tous décidé de participer au scrutin du 7 septembre. De quoi s’agit-il ?

Accusé d’avoir provoqué l’annulation d’une activité du Parti des Travailleurs (PT) à Tizi Ouzou, le Front des forces socialistes (FFS) a réagi par le biais d’un communiqué publié ce samedi 1er juin dans lequel il dément être mêlé de près ou de loin à l’incident en question.

De son côté, le président du mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina, a démenti tout accord avec d’autres formations politiques pour former une alliance autour de la candidature du président Abdelmadjid Tebboune.

Vendredi, le PT a dénoncé publiquement l’opposition de deux membres d’un parti politique à l’organisation d’une conférence de sa secrétaire générale Louisa Hanoune, qui est candidate à la présidentielle du 7 septembre, dans un village de la région de Maatkas, à Tizi Ouzou.

Les deux personnes en question sont membres d’un parti avec lequel le PT dit entretenir des « relations fraternelles ».

Ils auraient exigé à ce que des questions comme la situation en Palestine, les détenus d’opinion ou l’unité nationale ne soient pas abordées par la conférencière, ce qui a amené Louisa Hanoune à annuler l’activité. Selon le PT, les deux personnes auraient agi sur instruction de la direction de leur parti, sans toutefois citer le FFS.

De nombreux observateurs ont déduit que c’est le parti de Youcef Aouchiche qui est visé. Ce dernier a exprimé ce samedi son « étonnement » de ce qu’il qualifie d’ « interprétations et insinuations non innocentes et mensongères ». Ce qui, selon le FFS, traduit la « panique » de certains suite à sa décision de participer aux prochaines élections présidentielles.

Tout en démentant tout lien « de près ou de loin » avec le sujet en question, le FFS rappelle que le parti n’a pas la prérogative de délivrer les autorisations pour la tenue d’activités politiques publiques.

« Selon les informations en notre possession, il n’y a pas eu d’introduction de demande officielle pour l’organisation d’un meeting populaire ou manifestation politique dans le village en question qui a programmé une activité associative pour célébrer la journée mondiale de l’enfance », lit-on dans le communiqué signé du secrétaire national à l’information Hassan Firli.

Présidentielle en Algérie : Bengrina répond au FLN au sujet de la candidature de Tebboune

Pour le FFS, ces accusations procèdent d’une tentative de présenter le parti et la région comme étant opposés aux questions liées à l’unité nationale, la question palestinienne et celle des détenus d’opinion qui constituent « l’identité et la personnalité de notre parti depuis sa création en 1963 ».

En conclusion, le FFS dit se réserver le droit de recourir à la justice.

Deux autres partis qui ont annoncé leur participation à la présidentielle algérienne du 7 septembre prochain s’affrontent aussi par déclarations publiques interposée.

Accusé par le responsable du FLN, Abdelkrim Benmebarek, d’avoir « dévié » de ce qui a été convenu lors de la rencontre des dirigeants de quatre partis (FLN, RND, El Bina et Al Moustakbal), Abdelkader Bengrina, président du mouvement El Bina, a démenti ce samedi 1er juin s’être engagé avec un ou plusieurs partis pour « prendre une décision commune ».

Le conseil consultatif du mouvement El Bina a plébiscité le 24 mai le président Tebboune comme candidat du parti pour la présidentielle du 7 septembre.

« Cela ne signifie pas que nous n’allons pas nous rencontrer avec un parti ou plus et faire une déclaration commune », a-t-il dit dans des déclarations à la presse.

Bengrina a fait savoir à l’occasion qu’une réunion est prévue la semaine prochaine avec 13 partis, « peut-être plus » pour prendre des positions sur des questions nationales, parmi lesquelles les élections présidentielles.

« Je ne sais pas quelle décision sera prise, mais la décision souveraine du mouvement El Bina reste le plébiscite par le conseil consultatif de la candidature du président de la République» pour l’élection présidentielle anticipée que l’Algérie s’apprête à organiser le 7 septembre prochain, a rappelé Bengrina.

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