La campagne électorale pour la présidentielle du 7 septembre, sera lancée ce jeudi et se poursuivra jusqu’au 3 septembre prochain.
Durant ces vingt jours de campagne, les trois candidats en lice, à savoir Aouchiche Youcef pour le Front des forces socialistes (FFS), Tebboune Abdelmadjid en tant que candidat indépendant et . Hassani Cherif Abdelaali pour le Mouvement de la société pour la paix (MSP), tenteront de convaincre les citoyens avec leurs programmes électoraux pour recueillir leurs suffrages à ce scrutin présidentiel, et ce, à travers un discours électoral encadré par les règles et mécanismes prévus dans la loi organique relative au régime électoral.
Selon ces règles, tout candidat ou personne qui participe à une campagne électorale doit s’abstenir de tenir tout discours haineux et toute forme de discrimination, et l’utilisation de langues étrangères durant la campagne électorale est interdite, de même que l’utilisation, à des fins de propagande électorale, des biens ou moyens d’une personne morale publique ou privée, institution ou organisme publics, indique l’agence officielle APS.
L’utilisation des lieux de culte, des institutions et administrations publiques, ainsi que des établissements d’éducation, d’enseignement et de formation, quelle que soit leur nature ou appartenance, est interdite, de même que l’usage malveillant des attributs de l’Etat.
En revanche, tout candidat bénéficie d’un accès équitable aux médias audiovisuels autorisés, la durée des émissions accordées étant égale pour chacun des candidats.
Il convient de rappeler ici que le tirage au sort pour la répartition des tranches horaires allouées aux interventions des candidats au titre de l’expression directe sur les médias audiovisuels publics, a eu lieu, samedi dernier, sous la supervision du président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, les candidats bénéficiant d’un temps de parole de six (6) minutes pour chaque intervention.
L’ANIE avait auparavant publié un arrêté fixant les modalités et procédures d’accès aux médias audiovisuels et de couverture médiatique des activités des candidats à la Présidentielle. L’arrêté concerne tous les médias audiovisuels publics et privés de droit algérien disposant d’une autorisation légale, de même que les autres médias audiovisuels privés, dont les programmes sont diffusés légalement depuis l’Algérie, y compris l’activité audiovisuelle en ligne.
L’arrêté fixe également les modalités de couverture médiatique des activités des candidats à la Présidentielle par la presse écrite et la presse électronique, ainsi que la publicité des candidatures via les réseaux sociaux.
Selon cet arrêté, les médias sont tenus d’assurer une couverture équitable et objective, de garantir le droit de réponse, de respecter les principes d’impartialité et d’honnêteté et de vérifier les informations relayées.
L’arrêté insiste aussi sur le respect du silence électoral trois (3) jours avant la date du scrutin, rappelant que la publication et la diffusion de sondages portant sur les intentions de vote des électeurs et les cotes de popularité des candidats sont interdites soixante-douze (72) heures avant la date du scrutin sur le territoire national et cinq (5) jours avant la date du scrutin pour la communauté nationale établie à l’étranger.
Dans ce contexte, il y a lieu de noter que la loi exige de chaque candidat le respect des règles juridiques régissant le financement de la campagne électorale.
Au terme de sa réunion, début août, la Commission de contrôle du financement de la campagne électorale avait rappelé ces règles, qui visent à garantir la légitimité et la transparence du financement de la campagne et de faciliter l’examen et le contrôle de ses dépenses.
Ces règles stipulent que chaque candidat est tenu d’ouvrir un compte de campagne électorale et de désigner un trésorier de campagne électorale, qui est tenu de transmettre les coordonnées du compte bancaire à la Commission de contrôle du financement de la campagne électorale.
La campagne électorale est financée au moyen de ressources provenant de la contribution des partis politiques, de l’apport personnel du candidat et des dons en numéraire ou en nature provenant des citoyens personnes physiques.
Ces règles interdisent à tout candidat de recevoir, d’une manière directe ou indirecte, des dons en espèce, en nature ou toute autre contribution, quelle qu’en soit la forme, provenant d’un Etat étranger ou d’une personne physique ou morale de nationalité étrangère.
Pour assurer le bon déroulement de la campagne électorale, l’ANIE, à travers ses délégations dans les wilayas, a mis à disposition tous les moyens matériels et logistiques et pris toutes les dispositions concernant l’organisation des meetings, l’affichage et la publicité.
De leur côté, les candidats ont finalisé les préparatifs, procédé à l’installation de toutes les structures et coordinations relevant de leurs directions de campagne et attendent de pouvoir convaincre les citoyens avec leurs programmes électoraux respectifs qu’ils pourront détailler dès jeudi.