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Présidentielles en Algérie : le MSP se plaint, l’opposition critique

Présidentielles en Algérie : le MSP se plaint, l’opposition critique

Source : Twitter Abdelaali Hassani Chérif
Abdelaali Hassani Chérif

Plus de 15 heures après la fermeture des bureaux de vote samedi à 20 h 00, les réactions de la classe politique au scrutin présidentiel en Algérie se font au compte-gouttes.

Ce dimanche, à la mi-journée, les personnalités et formations politiques étaient toujours dans l’attente de la proclamation officielle des résultats du vote du 7 septembre 2024.

L’une des rares réactions est venue du Mouvement de la société pour la paix (MSP), dont le président Abdelaali Hassani Cherif est un des trois candidats au scrutin avec le président sortant Abdelmadjid Tebboune et Youcef Aouchiche, Premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS).

Le texte publié, ce dimanche 8 septembre, par la direction de campagne de Hassani Cherif ressemble à une reconnaissance de la défaite du candidat avant même la proclamation des résultats, qui devrait se faire dans la journée par l’Autorité nationale indépendante électorale (Anie) présidée par Mohamed Charfi.

« En attendant l’annonce des résultats provisoires, nous affirmons que nous assumerons notre responsabilité devant les électeurs en premier lieu et les militants en second lieu, pour clarifier toutes les circonstances entourant le processus électoral et ses résultats possibles et annoncer la position appropriée », lit-on dans la déclaration signée du directeur de campagne Ahmed Sadok.

La direction de campagne de Hassani Cherif estime que « l’esprit de responsabilité politique et d’engagement national » qui a caractérisé la campagne du candidat du MSP a conféré à ce « rendez-vous national important » une image de « haute compétition ».

Et ce, ajoute le texte, « malgré les pratiques administratives inacceptables » de l’Anie durant la collecte de parrainages, ou encore « l’absence de contrôle de la couverture médiatique des candidats durant la campagne ».

Élection présidentielle : les griefs de la direction de campagne de Hassani Cherif

Pour la direction de campagne de Hassani Cherif, l’instance présidée par Mohamed Charfi a confirmé « son incapacité à gérer le taux de participation le jour du scrutin » en retardant son annonce après minuit, soit avec quatre heures de retard.

La direction de campagne a, en outre, « noté avec regret le retour des anciennes pratiques », faisant état de « pressions exercées sur certains administrateurs de bureaux de vote pour gonfler les résultats », « la non-remise des procès-verbaux de dépouillement aux représentants des candidats » et « le recours massif au vote par procuration ».

L’autre réaction enregistrée émane de Jil Jadid, qui n’a pas pris part au scrutin.

Son Premier secrétaire, Habib Brahmia, a dressé dès samedi soir un constat d’échec du scrutin.

« Il est clair que le processus n’a pas réussi à atteindre ses objectifs, a échoué sur le plan médiatique et des programmes, n’a pas réussi à renforcer la position de « l’autorité indépendante » et n’a pas réussi à susciter l’engouement des Algériens », a énuméré Brahmia sur X avant même l’annonce du taux de participation, vers minuit.

« On était les rares à avoir anticipé et alerté sur une désaffection historique à venir en déclarant que le boycott atteindra des records plus que ceux des scrutins passés », avait écrit pour sa part le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Atmane Mazouz, également avant de connaître le taux de participation définitif.

Le reste des partis d’opposition, notamment le Parti des Travailleurs (PT), dont la porte-parole Louisa Hanoune s’est retirée de la course, ou l’Union pour le changement et le progrès (UCP) de Zoubida Assoul, dont la candidature à la présidentielle n’a pas été retenue, n’ont réagi.

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