Pressenti pour être candidat à la présidentielle algérienne anticipée du 7 septembre, l’ancien président du MSP, Abderrazak Makri, a expliqué ce dimanche les raisons de sa non-candidature.
Les membres du Conseil consultatif du MSP, réunis vendredi à Alger, ont choisi Abdelali Hassani, l’actuel président du parti. Un choix qui ne semble pas constituer une surprise pour Abderrazak Makri qui n’a jamais fait mystère de son ambition de postuler au poste de président de la République depuis plusieurs mois.
« Depuis que le MSP a annoncé sa décision concernant les élections présidentielles, les contacts avec moi n’ont pas cessé de m’interroger sur ma non-candidature. Certaines analyses et certains commentaires sur les réseaux sociaux sont allés loin pour expliquer ma position et mon rôle dans la décision. Or, ils sont loin de la réalité et heurtent mes principes, ma morale et mes convictions politiques », a indiqué ce dimanche Abderrazak Makri sur son compte Facebook.
Selon l’ancien président du MSP, sa non-candidature est indépendante de sa volonté. « Pour dissiper toute confusion, je confirme que j’ai toujours l’ambition de diriger le pays et que j’ai la capacité de réaliser son développement (…). Toutefois, je n’ai pas la maîtrise de l’opportunité dont disposent les structures du mouvement et que les autorités contrôlent », explique Makri.
Makri ne renonce pas à son projet de diriger un jour l’Algérie
L’ex-président du MSP suggère que le jeu est verrouillé à l’intérieur de l’appareil du parti et que les autorités ne voient pas d’un bon œil son éventuelle candidature, allusion sans doute à l’interdiction de sortie du territoire nationale (ISTN) dont il a fait l’objet récemment.
« J’ai su très tôt que la décision au sein du mouvement serait une décision organique dans laquelle il n’y aurait aucune possibilité de compétition politique entre les hommes et les idées, c’est pourquoi je ne me suis pas présenté aux élections. Je n’ai sollicité personne, ni contacté personne et je n’ai rencontré personne pour soutenir ma candidature. Et malgré les sollicitations de plusieurs « parties » et des citoyens, si j’avais su que la compétition serait ouverte à l’intérieur du mouvement, j’aurais accepté la candidature », ajoute Makri dont la sortie confirme ses difficultés avec la direction actuelle du MSP.
« J’ai la capacité de faire de l’Algérie un pays émergent et prospère »
Visiblement contrarié, Abderrazak Makri rassure ses soutiens et ses partisans que ce n’est que partie remise. « Je rassure les citoyens et les partisans intéressés par ma candidature que je suis toujours intéressé par diriger le pays et je crois toujours que j’ai la vision et la capacité de faire de l’Algérie un pays émergent et prospère. Je suis sûr que l’occasion se présentera à un autre moment dans lequel les circonstances seront plus appropriées et la compétition démocratique pour la présidence de la République sera réelle et possible ».
Abderrazak Makri qui a quitté la présidence du MSP en mars 2023 ne baisse pas les bras. Il affirme qu’il « continuerai à se battre pour offrir cette opportunité (…) », conclut-il.
Candidat aux présidentielles de 1995 aux côtés de Liamine Zeroual, Said Sadi et Noureddine Boukrouh, feu Mahfoud Nahnah, fondateur du MSP, a été recalé en 1999 au motif qu’il ne disposait pas de l’attestation d’ancien Moudjahid.