Les présidentielles en Algérie continuent de susciter des réactions, El Mordjene interdite d’importation en Europe, premier cas de la variole du singe au Maroc, manifestation en Tunisie… Les 5 infos à retenir ce samedi 14 septembre.

Présidentielles en Algérie : les réactions se poursuivent en attendant la décision de la Cour constitutionnelle

Les présidentielles du 7 septembre continuent de susciter des réactions en Algérie, alors que les félicitations au président réélu Abdelmadjid Tebboune continuent d’affluer de la part des chefs d’État étrangers.

La dernière réaction en date est celle du RCD qui a rendu publique sa position sur le scrutin présidentiel vendredi 13 septembre. Le parti parle « d’onde de choc provoquée par le rejet populaire massif et historique du scrutin présidentiel du 7 septembre dernier ».

Le RCD estime que le taux de participation est inférieur à celui qui a été annoncé et que la « gifle infligée au pouvoir par les populations de toutes les régions du pays est sans commune mesure. »

Dans un entretien au quotidien Le Monde, le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, est revenu sur le scrutin du 7 septembre.

« À mes yeux, le scrutin montre que la démocratie est en échec en Algérie à défaut de signer l’échec de la démocratie en soi », a-t-il dit, en suggérant au président Tebboune d’engager de « vraies réformes ». « Il lui faut ouvrir une concertation très sérieuse avec l’opposition, mais aussi avec des personnalités diverses », a proposé Soufiane Djilali.

Au lendemain du scrutin, les partis qui ont soutenu la candidature de Tebboune pour un second mandat, ont tous salué les résultats de la présidentielle.

Pour le FLN, le peuple algérien a renouvelé sa confiance en la personne de M. Abdelmadjid Tebboune afin de « poursuivre le processus d’édification d’un État fort de son armée, de ses forces de sécurité et de son économie développée ».

Pendant ce temps, la Cour constitutionnelle continue d’examiner les recours introduits mardi dernier par deux candidats malheureux, Youcef Aouchiche et Abdelaali Hassani Cherif qui contestent les résultats provisoires annoncés par l’Anie.

El Mordjene interdite d’importation en Europe : élan de solidarité sur les réseaux sociaux

C’est un coup dur pour les amateurs d’El Mordjene en France où la célèbre pâte à tartiner algérienne rencontre un succès phénoménal.

Alors que la demande sur ce produit fabriqué en Algérie ne cesse d’augmenter, la France a refoulé une cargaison de pots d’El Mordjene.

La raison est que l’Algérie n’a pas le droit d’exporter des produits contenant du lait vers les pays de l’Union européenne.

Sur les réseaux sociaux, un élan de solidarité à la mesure de la popularité d’El Mordjene s’est constitué et les accusations se multiplient contre les lobbies ou certaines marques européennes de pâtes à tartiner, accusés d’être à l’origine du blocage.

Maroc : premier cas de la variole du singe

La variole du singe arrive au Maroc où un cas a été enregistré vendredi à Marrakech, la plus grande ville touristique du royaume, a annoncé le Centre pour le contrôle des maladies (CDC).

C’est le premier cas du Mpox qui est recensé en Afrique du Nord qui était jusque-là épargné par cette épidémie, et ce, depuis l’alerte lancée par l’OMS le 14 août dernier.

Les autorités marocaines ont annoncé avoir activé la procédure d’urgence, « déployé une équipe d’intervention rapide et commencé les enquêtes épidémiologiques et la recherche de contacts ».

Tunisie : manifestation contre Kaïs Saïed à Tunis

Des Tunisiens ont manifesté vendredi à Tunis pour réclamer plus de liberté alors que le pays s’apprête à organiser une présidentielle le 6 octobre prochain.

Entre 1.000 et 1.500 personnes ont manifesté à Tunis. Ils ont scandé des slogans hostiles au président Kaïs Saïed qui brigue un second mandat présidentiel et qui est assuré de l’obtenir. Élu en 2019, Kaïs Saïed se présente face à deux candidats peu connus dont l’un, Ayachi Zammel, a été placé en détention provisoire dans le cadre d’une enquête sur la « falsification des parrainages ».

« C’est fini l’État policier », « Kaïs dictature, dégage dégage », ont notamment scandé les manifestants.

Une banque marocaine a-t-elle été sanctionnée en Europe ?

Polémique au Maroc sur la Banque centrale populaire (BCP). Des informations de presse font état d’une amende de 130 millions d’euros et du retrait du passeport de la banque dans trois pays européens, la Belgique, les Pays-Bas et l’Espagne.

Le groupe BCP, qui aurait été sanctionné pour blanchiment d’argent, a réagi via les médias proches du Palais royal, pour démentir l’information. Toutefois, la banque marocaine n’est pas sortie d’affaire, puisque sa succursale Chaabi Bank en Belgique fait l’objet d’une procédure judiciaire depuis 2020.

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