Politique

Présidentielles en Algérie : un autre candidat dénonce une mascarade

Après Abdelali Hassani Chérif, un autre candidat à l’élection présidentielle algérienne du 7 septembre monte au créneau pour exprimer son mécontentement. Dans sa première réaction, Youcef Aouchiche, candidat du Front des forces socialistes (FFS), a dénoncé une “mascarade”.

Youcef Aouchiche est arrivé dernier du scrutin avec 122.000 voix (2,16 %). L’élection a été remportée par le président sortant Abdelmadjid Tebboune, réélu pour un second mandat avec 94,65 % des suffrages, selon les chiffres dévoilés dimanche par le président de l’Autorité nationale indépendante électorale (Anie), Mohamed Charfi.

Nous nous réservons le droit de prendre toutes les dispositions légales pour préserver le choix et la volonté des électeurs et nous demandons avec insistance l’ouverture d’une enquête approfondie pour déterminer les responsabilités dans cette mascarade”, a déclaré le candidat malheureux au cours d’une conférence de presse ce lundi 9 septembre à Alger.

Aouchiche a en outre appelé à prendre toutes les mesures susceptibles de “mettre fin définitivement à ces comportements” et éviter leur réédition lors des scrutins à venir, et ce, a-t-il dit, “afin de conférer plus de crédibilité à l’opération électorale et convaincre les citoyennes et les citoyens d’adhérer aux processus politiques et électoraux”.

Présidentielle : Youcef Aouchiche réclame une enquête approfondie

Youcef Aouchiche a exprimé une « grande inquiétude » due à « l’absence de transparence et le flou qui ont entaché la remontée et l’annonce des résultats provisoires de l’élection présidentielle ».

« Faux chiffres, gonfler les scores… »

« (…) annoncer des faux chiffres qui ne correspondent même pas aux PV remis par les centres de vote aux représentants des candidats et détourner ainsi les suffrages exprimés, c’est tout simplement tourner le dos à la volonté populaire », a-t-il dit.

« C’est le cas aussi que de gonfler les scores dans plusieurs bureaux de vote d’une manière défiant tout entendement, où l’administration locale a fait preuve d’excès de zèle et d’une flagrante partialité alors que la loi interdit formellement aux représentants de l’État de se mêler de l’organisation de l’élection », a-t-il ajouté.

Malgré son très faible score, Youcef Aouchiche a soutenu que sa candidature a permis au FFS d’engranger plusieurs acquis et de réaliser ses “objectifs politiques et stratégiques” axés sur la “défense des intérêts supérieurs de la nation et la préservation des espaces de liberté et du débat démocratique”.

Nous nous sommes distingués avec un discours sérieux et responsable, notre programme ambitieux et réaliste et notre campagne élevée qui a inspiré nos adversaires avant nos amis”, s’est félicité le premier secrétaire du FFS, ajoutant que le parti a proposé “un projet de société alternatif visant à réaliser un vrai changement dans le pays”.

Selon lui, sa participation au scrutin présidentiel a permis de remettre le FFS “au cœur de la scène politique nationale” et d’élargir sa base militante et sociale dans 58 wilayas et chez la communauté nationale établie à l’étranger.

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