Politique

Présidentielles en Algérie : un candidat rejette les résultats et accuse

C’est un Abdelaali Hassani Cherif très remonté contre l’Autorité nationale indépendante électorale (Anie) qui s’est présenté devant la presse ce lundi 9 septembre.

Selon les résultats dévoilés dimanche par cette instance, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) est arrivé deuxième à l’élection présidentielle algérienne du 7 septembre, avec un très faible score.

Hassani a obtenu 178.000 voix (3,17 %) sur plus de 5.630.196 de suffrages exprimés, très loin devant le président sortant Abdelmadjid Tebboune, large vainqueur avec plus de 94 % des suffrages, et devant le candidat du Front des forces socialistes (FFS) Youcef Aouchiche (122 000 voix, 2,16 %).

« Je ne reconnais pas ces résultats », a tonné ce lundi en conférence de presse Abdelali Hassani Chérif, expliquant que c’est l’Anie elle-même qui reconnaît avoir annoncé les résultats avant d’avoir fini de comptabiliser les votes.

Le candidat malheureux faisait allusion au communiqué diffusé au milieu de la nuit de dimanche à lundi, à 2 h du matin, par l’autorité présidée par Mohamed Charfi.

L’Anie avait expliqué que les PV ne lui étaient pas parvenus entièrement, en réaction à un communiqué commun des directions de campagne des trois candidats dénonçant l’ambiguïté des chiffres rendus publics, notamment concernant le taux de participation.

Les graves accusations du candidat aux présidentielles Abdelali Hassani Chérif

« Nous avons signé le communiqué commun, car nous avons constaté qu’il y a manipulation des chiffres. L’Anie a évoqué 48 % de taux moyen de participation par wilayas. C’est un chiffre imaginaire et illisible. Ce n’est ni une théorie politique ni une théorie mathématique. Ces chiffres sont muets et ne permettent pas de faire une lecture politique ou électorale », a estimé Abdelali Hassani Chérif.

« D’où tient-elle ces résultats ? »

S’agissant son propre score, le président du MSP accuse l’Anie de l’avoir divisé par trois, assurant détenir les PV remis par l’autorité électorale et qui ne sont pas conformes aux chiffres annoncés officiellement. Il s’agit d’une tentative de « miniaturisation du MSP menée, en vain, depuis 1995 par des parties politiques, partisanes, etc. »

« L’Anie, l’administration et des parties politiques sont complices de la fraude (…) Nous ne reconnaissons pas ces résultats qui ne sont pas réels et qui portent atteinte à l’image du pays », a-t-il enfoncé.

« L’Anie s’est désavouée (…) D’où tient-elle ces résultats ? Qu’allons-nous dire au monde qui nous regarde ? », s’est-il interrogé. Selon lui, de telles pratiques tuent l’espoir et toute confiance des citoyens dans la politique et les élections.

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