Les autorités françaises ont annoncé avoir mobilisé plus de 50.000 policiers et gendarmes afin d’assurer la sécurité autour des lieux de vote le jour des élections présidentielles, rapporte le journal Le Monde ce dimanche. Ces policiers et gendarmes seront appuyés par les militaires de l’opération Sentinelle, déployés au lendemain des attentats de janvier 2015 à Paris.
« La menace est permanente et de haut niveau, comme en atteste la multiplication des actes à Londres, Stockholm et ailleurs », a expliqué le ministre de l’Intérieur français, Matthias Fekl, dans un entretien au JDD, ajoutant que « le ministère de l’Intérieur, qui est tout autant celui de la sécurité que celui des libertés, est entièrement mobilisé pour assurer le bon déroulement du scrutin ». Le ministre a, par ailleurs, indiqué que « 19 interpellations antiterroristes » ont été effectuées en France durant le mois de mars.
Outre le risque terroriste, les forces de l’ordre auront également pour tâche de veiller aux éventuels « débordements venant d’extrémistes de tous bords » entre les deux tours de scrutin, qui se tiendront les dimanches 23 avril et 7 mai, a précisé Matthias Fekl.
L’annonce du ministère fait notamment suite à la mise en garde de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) française adressée aux principaux candidats à l’élection, faisant état d’une « menace précise sur leur sécurité ou sur celle de leur QG de campagne », précise l’hebdomadaire le JDD. Dans ce sens, un dispositif de sécurité exceptionnel incluant la mobilisation de tireurs d’élite et de l’unité d’intervention du RAID a été mis en place le 14 avril lors du meeting de François Fillon à Montpellier.
L’entourage d’Emmanuel Macron, le candidat d’« En Marche ! », a également confirmé au journal Le Monde le renforcement du dispositif et indiqué que « des démineurs passent par précaution avant chaque meeting ». Des renforts policiers ont également été mobilisés autour du QG de campagne de l’ex-ministre de l’Économie.