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Présidentielles : la campagne électorale s’enflamme sur les réseaux sociaux

Présidentielles : la campagne électorale s’enflamme sur les réseaux sociaux

Elections présidentielles Par Павел Мещеряков-min
Elections présidentielles

Après un début terne, la campagne électorale pour les élections présidentielles algériennes du 7 septembre prochain, qui a commencé, jeudi 15 août, s’est enflammée, ces derniers jours, sur les réseaux sociaux.

Les trois candidats où leurs représentants ont accentué la cadence des meetings populaires et des rencontres de proximité, avec comme principal enjeu le taux de participation. Après une semaine de campagne, les trois candidats ont évité soigneusement de se tirer dessus.

Dans le camp du président sortant Abdelmadjid Tebboune, qui brigue un second mandat, un homme se distingue par ses polémiques : Abdelkader Bengrina, chef du mouvement El Bina. Ses vidéos de ses sorties tournent en boucle sur les réseaux sociaux et ses propos sont largement commentés.

 

En quelques jours, il a réussi à ravir la vedette aux candidats eux-mêmes. Non pas pour la pertinence des idées ou quelque talent d’orateur, mais par sa science de provoquer des polémiques et de répondre à ses détracteurs.

« Les portes de l’enfer »

Mercredi à Timimoun, lors d’un meeting populaire, il a estimé qu’il faisait l’objet d’une « campagne acharnée ».

« Je suis un homme d’Etat (…) Il y a trois ou quatre mois, j’ai dit aux dirigeants du mouvement que les portes de l’enfer allaient s’ouvrir sur nous dès que le parti annoncerait son soutien au candidat Abdelmadjid Tebboune. Peut-être qu’on cherche à faire sortir certains des prisons pour les désigner président de la République et empêcher Abdelmadjid Tebboune de le devenir. C’est juste une analyse", a lancé Bengrina, dont les propos ont été rapportés par le site 24hdz.dz.

Dans la foulée, il a révélé une tentative d’écourter le mandat du président Tebboune quand ce dernier était hospitalisé en Allemagne après avoir contracté le Covid-19 entre fin 2020 et début 2021.

« Nous avions dit à l’époque que nous refusions la rupture du processus constitutionnel et la réduction du mandat présidentiel d’Abdelmadjid Tebboune", a révélé Bengrina, en affirmant que son parti avait l’objet de « pressions », sans donner d’autres détails.

Toutefois, certains de ses propos n’ont pas manqué de susciter sarcasmes, dérision et polémiques, notamment sur les réseaux sociaux, comme en témoignent les milliers de réactions des internautes.

Dernier échantillon : « Abdelmadjid Tebboune, symbole de la république, de la continuité de l’État, de la glorification de la religion, l’unité du pays est une ligne rouge. (…) celui qui le touche, touche à mon honneur, à ma mère, à mon fils et à ma femme », lançait-il lors d’un meeting.

Peu avant, cet ex-ministre du Tourisme et de l’artisanat, dissident du MSP et candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2019, a loué même les vertus du « laudateur » et de la « flagornerie »,« personne qui excelle dans la brosse », selon le jargon populaire. «La flagornerie est une filière de la foi », a-t-il dit.

Présidentielles en Algérie : Bengrina, un spécialiste des polémiques

 Il faut dire que ce n’est pas la première fois que Abdelkader Bengrina tient des propos polémiques. Délibérément provocateur, il réussit souvent à capter l’intérêt des internautes en faisant les choux gras de certains médias.

Devant la paralysie de la scène politique, il n’avait pas hésité d’appeler, il y’a trois ans, lors d’un meeting, le groupe Saidal à « produire un viagra politique pour dynamiser la scène politique ».

« Pour sortir le pays de sa crise par le biais d’un commandos politique qui peut parfois s’affaiblir, on demande à Saidal de produire le viagra politique pour dynamiser la scène politique au profit de l’Algérie nouvelle », avait-il lancé.

Il y’a une année, il appelait les Algériens à devenir des « khabardjis » (informateurs, délateurs). Autres faits d’armes qui ont fait jaser : prière sur un trottoir à Boumerdes sous les yeux des caméras lors de la campagne électorale pour les présidentielles de 2019, distribution de bonbons à la coupole lors d’un meeting de campagne ou encore propos sur « la gouvernance avec l’esprit de Dechra », propos que certains avaient qualifiés de « racistes ».

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