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Présidentielles : les candidats soulignent l’enjeu de la participation

Présidentielles : les candidats soulignent l’enjeu de la participation

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Elections présidentielles

Près d’une semaine depuis le début jeudi 15 août de la campagne électorale pour la présidentielle algérienne du 7 septembre prochain, l’enjeu de la participation, le volet social et les questions économiques dominent l’essentiel des thématiques développées par les trois candidats et leurs soutiens.

Abdelmadjid Tebboune, candidat à sa propre succession, Abdelali Hassani, président du MSP, et Youcef Aouchiche, premier secrétaire du FFS ont, durant leurs sorties, focalisé leurs discours essentiellement sur les questions qui à leurs yeux préoccupent en premier chef les citoyens, notamment le pouvoir d’achat, les salaires, la retraite et le chômage.

Ce que promet Youcef Aouchiche

C’est ainsi que le candidat du FFS a promis, par exemple, s’il venait à être élu de porter le salaire minimum garanti (SNMG) à 40 000 dinars algériens.

Autres promesses : revalorisation de l’allocation familiale, plafonnement des prix des produits alimentaires de base, allocation spéciale au profit des chômeurs et des femmes au foyer, renforcement de la protection sociale à travers un revenu pour tous, égal à la moitié du SNMG et hausse de l’allocation touristique à l’équivalent de 1.000 euros par personne.

Youcef Aouchiche se prévaut de disposer d’une « vision » pour rompre avec la politique rentière, diversifier l’économie nationale, améliorer le climat des affaires en Algérie, création de pôles économiques, modernisation du système financier, augmentation du volume des exportations et lutte contre l’économie informelle.

Au chapitre politique, il s’engage à « réhabiliter la politique », à donner la « chance aux jeunes » et à « réformer en profondeur la justice ». Il promet aussi de « libérer les détenus d’opinion » et « d’abroger l’article 87 bis du Code pénal. »

 Sans se hasarder à formuler une critique frontale à la gouvernance actuelle, Abdelali Hassani Cherif, pour sa part, a laissé entendre que les « politiques économiques adoptées depuis l’indépendance » ont échoué.

 Pour cause : elles ne sont pas conformes, selon lui, aux « fondements et spécificités » de la Nation.

Pour remédier à cette situation, il plaide l’investissement dans l’homme à travers la réforme de l’école et la révision des programmes, du primaire à l’université, en revalorisant considérablement les salaires des enseignants.

Il promet également des mesures incitatives, dont des prêts sans « intérêts » au profit des jeunes et des soutiens aux femmes au foyer et aux retraités.

Sa vision : créer une dynamique économique à travers des réformes en adéquation avec les acquis et les capacités du pays.

Tebboune promet deux millions de logements

Quant à Abdelmadjid Tebboune, il a animé son premier meeting électoral dimanche 17 août à Constantine où il a  défendu son bilan et s’est engagé à mettre en œuvre, s’il venait à être reconduit, un programme ambitieux de développement économique et social.

Il a promis de faire de son prochain quinquennat, « un mandat économique par excellence », de réaliser deux millions de logements, de plafonner les prix des produits de consommation, de lutter contre la spéculation et de continuer à augmenter les salaires des travailleurs.

« S’il venait d’être réélu, notre candidat poursuivra sa politique d’amélioration du pouvoir d’achat, de lutte contre l’inflation, de la réforme du code communal et de wilaya et continuer le programme de réalisation de logements », a assuré le SG du FLN, Abdelkrim Benmbarek, un des soutiens du président sortant.

Après près d’une semaine de campagne électorale, un premier constat s’impose : certaines questions politiques, celles inhérentes aux libertés, à la situation des médias ou encore à la diplomatie, ne sont pas pour l’heure évoquées par les candidats en lice. Ils évitent également de se lancer des critiques mutuelles.

En revanche, ils se rejoignent et partagent un objectif commun : la mobilisation de l’électorat et faire front aux menaces qui guettent le pays.

Tandis qu’Aouchiche appelle à un « Hirak électoral », Hassani considère lui que « la non-participation au scrutin renforce les ambitions des forces qui guettent notre pays ».

Quant à Abdelmadjid Tebboune, il estime, par la voix du SG du RND, Mustapha Yahi, que l’armée et les services de sécurité ont besoin d’institutions fortes pour affronter les périls.

« Une force qu’on ne peut leur conférer qu’à travers une participation massive », selon lui.

Présidentielles : l’importance de la participation

Ce mardi, les dirigeants du RND, du FLN et du Front El Moustakbal, qui soutiennent la candidature de Tebboune, ont insisté sur l’importance d’une forte participation aux élections et en faveur de leur candidat pour « lui permettre de poursuivre ce qu’il a entamé depuis cinq ans sur la voie de l’édification de la nouvelle Algérie ».

Le président du Conseil de la Nation (Sénat), Salah Goudjil, est intervenu lundi dans le débat sur la présidentielle du 7 septembre. Dans un entretien à la Télévision algérienne, il a dit que l’Algérie était « ciblée » et qu’elle a besoin d’un front interne fort.

« La forte participation du peuple algérien à la prochaine élection présidentielle sera un message fort aux ennemis de l’Algérie à l’étranger et permettra à notre pays d’avancer à pas sûrs sur la voie du développement et de la prospérité », a-t-il soutenu.

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