Le candidat malheureux à l’élection présidentielle algérienne du 7 septembre Youcef Aouchiche a annoncé mardi 10 septembre avoir déposé un recours à la Cour constitutionnelle sur les résultats provisoires annoncés par l’Autorité indépendante des élections.
« Nous avons déposé un recours à la Cour constitutionnelle sur toutes les violations que nous avons observées le jour du scrutin et le jour de l’annonce des résultats que nous rejetons fermement. Nous exigeons un recomptage des voix dans de nombreux centres de vote et dans de nombreuses wilayas », a déclaré le premier secrétaire du FFS est arrivé troisième au scrutin avec 2,16% des suffrages exprimés, après Abdelmadjid Tebboune (94,65%) qui a été élu pour un second mandat, et Abdelaali Hassani (3,16%).
Youcef Aouchiche a dénoncé lundi une mascarade électorale et critiqué les résultats provisoires du scrutin qui ont été dévoilés dimanche par le président de l’Anie Mohamed Charfi.
Dimanche, les directions de campagne des trois candidats ont critiqué les résultats provisoires de l’Anie.
Jil Jadid : « l’échec de la démocratie »
Le parti Jil Jadid, qui n’a pas présenté de candidat à cette élection, a commenté par la voix de son président Soufiane Djilali les résultats de la présidentielle du 7 octobre. « Les élections présidentielles du 7 septembre révèlent avant tout l’échec de la démocratie dans le pays », affirme-t-il d’emblée.
« La très faible participation des Algériens au vote, leur indifférence vis-à-vis de toutes les structures de représentation sont une alarme rouge et même un danger pour la sécurité de l’État. Et ce n’est pas la contestation sur quelques centaines de milliers de voix qui peut voiler la défection de 19 millions de citoyens », analyse Sofiane Djilali qui estime que « l’espoir du 22 février 2019 a été trahi ».
Pour le président de Jil Jadid, l’Algérie doit « renouer avec la vérité, sa vérité, rassembler ses enfants patriotes, réorganiser ses institutions et reconstruire la confiance perdue entre l’État et ses citoyens. »