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Presse électronique : Belhimer lance son chantier

Presse électronique : Belhimer lance son chantier

Le chantier de la régularisation et de l’encadrement de la presse électronique annoncé par le ministère de la Communication, sur instruction du président Tebboune, est officiellement lancé.

Un premier atelier consacré à l’état des lieux et les perspectives de la profession a été organisé ce jeudi 20 février à l’École supérieure de journalisme d’Alger, en présence des ministre de la Communication Amar Belhimer, de la Poste et des Technologies de la communication, du ministre délégué aux start-ups, d’universitaires et de nombreux journalistes ou gérants de journaux en ligne.

L’atelier est destiné à recueillir les préoccupations et propositions des professionnels concernant l’encadrement de ces nouveaux médias et les voies de leur octroyer une éventuelle aide de l’État.

Belhimer a fait savoir que même si elle est récente, la presse électronique connaît une pléthore de titres, avec 150 journaux en lignes répertoriés, dont 84 déclarés aux services du ministère.

La majorité des sites, précise-t-il, est hébergée à l’étranger. Le ministre a réitéré la volonté de l’État d’encadrer la filière et d’accompagner les professionnels qui seront désormais, promet-il, traités sur un même pied d’égalité que leurs collègues de la presse écrite dans la couverture des activités officielles et dans l’accès à la publicité publique.

« Notre souci en tant que ministère de la Communication, c’est de produire un contenu algérien de qualité sur la Toile. Enseignants, chercheurs, académiciens et journalistes professionnels, vous êtes tous invités à enrichir la feuille de route du ministère afin d’avoir un soutien organisationnel et une régulation de la presse électronique dans le cadre d’un nouveau modèle ou la prise de décision reposera sur les compétences existantes », a indiqué Belhimer à l’assistance composée pour l’essentiel justement de professionnels des médias électroniques.

Les interventions de journalistes et autres gérants de journaux en ligne ont levé le voile sur l’anarchie dans laquelle baigne la profession.

Au ministre, resté jusqu’à la fin des travaux, ils ont expliqué les difficultés auxquelles ils font face quotidiennement, évoquant l’aspect juridique, soit le statut des sites en question et de leurs journalistes, l’accès à l’information et surtout le financement.

« Il faut définir qui est journaliste et qui ne l’est pas. Il y a nécessité de distinguer les sites d’information des blogs », préconise le gérant d’un site électronique.

Mais le thème qui a eu la part du lion des interventions c’est l’accès à la publicité publique. Beaucoup ont mis en garde les autorités contre la reproduction du modèle en vigueur dans la presse écrite où de nombreux journaux, sans lectorat et sans aucun apport pour la pluralité médiatique, continuent à exister grâce à l’argent de l’agence étatique de publicité, l’ANEP.

« Pour la presse électronique, le problème de critère ne devrait pas se poser puisque avec Google Analytics, il est facile de mesurer l’audience des sites », a résumé un intervenant.

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