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Presse : reprise de la grève à El Watan

Presse : reprise de la grève à El Watan

La presse privée algérienne traverse la pire situation de sa courte existence. El Watan, l’un des doyens de la presse indépendante algérienne, sera de nouveau absent dans les kiosques à partir de samedi prochain.

La section syndicale (UGTA) de l’entreprise a décidé ce mercredi 14 septembre de reprendre la grève illimitée suspendue il y a un mois. Le nouveau débrayage, également illimité, débutera ce vendredi.

Les quelque 150 travailleurs d’El Watan sont sans salaire depuis le mois de mars dernier. En juillet, ils ont entamé une grève cyclique pour réclamer leurs salaires avant d’opter pour un débrayage illimité à partir de la fin du même mois, un mouvement qu’ils ont suspendu pour une durée d’un mois à la mi-août.

Dans cet intervalle, la direction du journal n’a pas pu répondre favorablement à leur revendication. Au tout début du mouvement, la direction avait expliqué qu’elle était dans l’incapacité de verser les salaires à cause du blocage de ses comptes suite à un litige avec la banque CPA et l’administration des impôts.

La société a sollicité l’intervention des pouvoirs publics, au moins pour l’établissement d’un échéancier de paiement de sa dette. Elle avait expliqué que malgré la crise financière aiguë, le journal peut s’en sortir grâce à ses actifs et son large lectorat. Si, au contraire, la situation perdure, le journal risque la fermeture définitive, a mis en garde son directeur, Mohamed Tahar Messaoudi, le 20 juillet.

Un autre grand titre de la scène médiatique algérienne est dans la tourmente depuis quelques jours. Il s’agit du quotidien arabophone Echourouk, absent des kiosques depuis la fin de la semaine dernière, au lendemain de l’incarcération de l’un de ses journalistes.

Belkacem Houam a été interpellé et placé sous mandat de dépôt jeudi 8 septembre pour un article d’information qu’il a écrit sur l’exportation des dattes algériennes. Cet article qui a été publié mercredi 7 septembre a fait l’objet d’un démenti du ministère du Commerce.

La direction du journal n’a toujours pas communiqué sur les raisons de sa non-parution pendant plusieurs jours de suite.

Alors que le journaliste est toujours détenu, plusieurs de ses collègues ont annoncé ce mercredi sur les réseaux sociaux le retour du quotidien dans les kiosques à partir de demain, jeudi 15 septembre.

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