Prévu pour ce mardi 31 mai, le verdict du procès du journaliste El Kadi Ihsane n’a pas été rendu. Le tribunal de Sidi M’hamed l’a renvoyé à mardi prochain, 7 juin, rapporte le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
Le procès du directeur des sites Maghreb Émergent et Radio M a eu lieu le 17 mai. Le représentant du parquet a requis 3 ans de prison ferme et 5 ans d’interdiction de l’exercice du métier de journaliste.
El Kadi Ihsane est poursuivi par l’ancien ministre de la Communication Amar Belhimer suite à un article publié sur Radio M en mars 2021. Il est accusé de « diffusion de fausses informations», « perturbations des élections », et « réouverture du dossier de la tragédie nationale ».
Placé sous contrôle judiciaire le 18 mai 2021, le journaliste est frappé d’une ISTN (interdiction de sortie du territoire national, confiscation de passeport et interdiction de sortie des limites territoriales de la wilaya d’Alger, sauf autorisation).
Il fait en outre l’objet de poursuites dans une autre affaire d’« appartenance à un groupe terroriste » devant le tribunal de Larbaa Nath Irathen (Tizi-Ouzou).
Un autre journaliste, Abdelkrim Zeghileche, devrait être jugé ce jeudi 2 juin à Constantine. Ayant fait l’objet de plusieurs condamnations et incarcérations ces trois dernières années, Zeghileche fondateur et directeur de Radio Sarbacane, a été arrêté et mis sous mandat de dépôt en janvier dernier et inculpé d’accusations tombant sous le coup de l’article 87 bis du Code pénal, dont : « atteinte à l’unité nationale », « éloge des actes terroristes », « diffusion des idées terroristes », et « publications portant atteinte à l’intérêt national ».
Le journaliste a été remis en liberté le 30 mars et les faits ont été requalifiés le 6 avril. Les charges criminelles ont été abandonnées et seule l’accusation d’ « atteinte à l’unité nationale » a été retenue.