Société

Primaire : les enseignants poursuivent leur grève cyclique, boycottent les examens

Les enseignants du primaire ont annoncé jeudi la poursuite de leur mouvement de grève cyclique de trois jours par semaine, entamé depuis un mois et demi, pour réclamer la prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles et pédagogiques. Ils ont également décidé de boycotter les examens trimestriels.

Un rassemblement de protestation d’envergure nationale se tiendra lundi 25 novembre devant l’annexe du ministère de l’Éducation nationale à Ruisseau (Alger) pour renouveler leur demande pour la prise en charge de leurs revendications, a indiqué la Coordination nationale des enseignants du cycle primaire dans un communiqué.

La plateforme de revendications des enseignants porte essentiellement sur la consécration de l’équité entre les enseignants des trois paliers de l’éducation en termes de classification et de volume horaire et de la révision des méthodologies d’enseignement soit par l’introduction de la spécialisation dans le cycle primaire pour un enseignement qualitatif aux normes internationales ou bien par la refonte du programme scolaire.

Jeudi 21 novembre, une réunion entre des représentants de la coordination et du ministère de l’éducation nationale a duré 13 heures sans aboutir à un résultat.

Selon Lyes Cherrad, membre de la Coordination des enseignants du primaire, cité par l’APS, les enseignants réclament un dialogue avec « le ministre en personne » ou un de ses représentants.

Pour contrecarrer le boycott des enseignants, la tutelle a instruit les inspecteurs de l’éducation et les directeurs d’écoles afin d’élaborer les sujets des examens. Aussi, des élèves ont été réaffectés dans les classes ou officient des enseignants non-grévistes.

Le 30 octobre, le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belabed avait déclaré que les revendications des enseignants du cycle primaire étaient « prises en charge” avec le partenaire social.

« Les 15 syndicats du secteur, qui travaillent avec nous, ont fait montre d’une grande maturité et de responsabilité concernant le traitement de ces revendications, particulièrement en cette conjoncture sensible », avait déclaré le ministre, cité par l’APS, tout en réaffirmant que ses services étaient en train d’étudier ces dossiers. « Nous n’avons pas attendu que (les dossiers) fassent l’objet de revendications et de slogans, pour les prendre en charge », a-t-il fait savoir.

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