La pomme est devenue un fruit hors de prix en Algérie. Produite localement, notamment dans la région des Aurès, la pomme se vend à des prix exorbitants atteignant les 1000 dinars le kilogramme pour certaines variétés.

Ces prix rendent la pomme inaccessible à de nombreux Algériens dont le pouvoir d’achat a été affaibli ces dernières années par l’inflation.

Mercredi, des producteurs de pomme de la région des Aurès ont assuré lors d’une rencontre avec des médias qu’ils étaient prêts à vendre la pomme à des prix ne dépassant pas les 300 dinars le kilo, quelles que soient la qualité et la variété, mais à condition que le marché soit organisé, selon le compte rendu d’El Hidhab TV.

« Aucune justification » à la hausse des prix de la pomme

D’autres agriculteurs ont pointé du doigt les intermédiaires et les commerçants ainsi que les problèmes liés au stockage de la pomme dans les chambres froides. Ils demandent au gouvernement de faire la différence entre le stockage de leur produit pour éviter qu’il pourrisse et la spéculation.

Pour le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelhafid Henni, il « n’y a aucune justification » à la hausse des prix de la pomme en Algérie.

« Nous sommes en économie de marché. Mais il n’y aucun justificatif à la hausse des prix de la pomme. À 600 dinars le kilo, c’est un grand problème même si nous ne consommons pas beaucoup de pommes », a ajouté M. Henni ce jeudi 30 mars dans des déclarations à la presse.

Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural a indiqué que c’est le ministère du Commerce qui est chargé de contrôler les prix des produits de consommation.

L’Association de protection des consommateurs (Apoce) annonce le début de la commercialisation de la pomme à 400 dinars le kilogramme dans cette région du pays, même si le « prix de ce fruit reste toujours élevé ».