L’Algérie a enregistré lundi 24 janvier 2215 nouveaux cas de contamination au covid-19. Un record historique depuis le début de la crise sanitaire en février 2020 dans le pays.
Une flambée épidémique qui a remis au-devant de la scène le problème de la cherté des tests de dépistage du covid-19, comme durant les trois premières vagues qui ont frappé l’Algérie. La polémique rebondit avec cette 4e vague et des spécialistes appellent à rendre gratuits les tests antigéniques.
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A Alger, il faut débourser en moyenne 3000 DA pour un test antigénique et 8000 DA pour un test PCR, le dépistage coûte cher en Algérie et reste hors de portée pour de nombreux citoyens.
A ces tests s’ajoute le prix des traitements qui peuvent coûter très cher si le médecin traitant demande des analyses sanguines, des scanners, etc.
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Lundi, le Pr. Kamel Djenouhat, président de la Société algérienne d’immunologie, a appelé les responsables des structures hospitalières à rendre «disponibles et accessibles les tests antigéniques».
Le Dr Mohamed Yousfi, président de la Société algérienne d’infectiologie (SAI), plaide aussi pour la gratuité des tests. « Si on veut vraiment prendre en charge cette pandémie sous tous les aspects, il faut une prise en charge par l’Etat de ces tests. Pourquoi ne pas les rendre gratuits », a-t-il dit dans une déclaration à TSA, ce mardi.
« Il y a des appétits qui ne sont pas compréhensibles »
Dans un entretien à Canal Algérie diffusé lundi soir, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, s’est exprimé sur la question. « On ne peut pas servir tout le monde. On ne peut pas assurer (des tests) à tout le monde. Les hôpitaux et établissements publics font des tests PCR mais ils reçoivent tout le monde. Il peut arriver qu’ils ne puissent pas satisfaire tout le monde », a-t-il dit. Selon lui, le problème est que « la demande est supérieure aux moyens ».
Autre problème soulevé par le ministre de la Santé : l’appât du gain. « Il y a des appétits qui ne sont pas compréhensibles », a déploré M.Benbouzid.
Profitant de la situation, des laboratoires n’hésitent pas à augmenter leur marge d’une manière abusive.
Le ministre de la Santé a affirmé avoir signé dimanche un décret autorisant les officines pharmaceutiques à effectuer les tests antigéniques, ce qui est une grande première en Algérie où de nombreuses régions ne disposent pas de laboratoires.
« Les tests antigéniques sont arrivés maintenant jusqu’ à 1700 DA. Il y a une compétition (de prix). Heureusement que c’est dans le sens souhaité », a souligné le ministre. Selon lui, cette nouvelle mesure « va peut-être permettre de réduire les prix » des tests antigéniques.