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Prix, mise en garde, vaccination : le point sur les vaccins anti-Covid

Prix, mise en garde, vaccination : le point sur les vaccins anti-Covid

La course au vaccin contre la maladie à coronavirus Covid-19 a été lancée à travers le monde, plusieurs pays ayant déjà commencé une campagne de vaccination de leurs citoyens prioritaires à l’image des États-Unis et du Royaume-Uni.

Deux laboratoires américains font la course en tête. Le premier est le géant Pfizer en partenariat avec la société de biotechnologies allemande BionNTech, tandis que le second est le laboratoire Moderna.

Cinq pays ont lancé des campagnes de vaccination

Selon Courrier International, cinq pays ont lancé des campagnes massives de vaccination contre le coronavirus en utilisant le produit de Pfizer.

Le Royaume-Uni est devenu, le 8 décembre dernier, le premier pays à lancer la campagne de vaccination contre le coronavirus, mettant à la disposition de ses citoyens le vaccin élaboré par Pfizer basé sur la technologie ARN messager (ARNm).

Le Canada, Israël et les États-Unis ont par la suite emboîté le pas, toujours avec le vaccin de Pfizer. L’Arabie saoudite aurait également lancé une campagne de vaccination avec le vaccin de Pfizer, selon la même source.

La Suisse ne devrait pas tarder à rejoindre ces pays dans la liste de ceux ayant lancé une campagne de vaccination, puisque les autorités suisses ont approuvé ce samedi l’utilisation du vaccin Pfizer-BioNTech sur sa population, rapporte Le Monde.

« Après un examen méticuleux de l’information disponible, Swissmedic a conclu que le vaccin contre le Covid-19 de Pfizer-BioNTech est sûr et que ses avantages l’emportent sur les risques, » a annoncé l’autorité de régulation sanitaire nationale, Swissmedic.

La Suisse s’est assurée de l’achat à 15,8 millions de doses, négociées avec trois laboratoires différents : 3 millions avec Pfizer-BioNTech, 7,5 millions avec Moderna et 5,3 millions de doses avec AstraZeneca. La population suisse est pour rappel de 8,6 millions d’habitants.

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Auparavant, la Russie et la Chine avaient déjà lancé des campagnes de vaccination de leurs populations sur la base de vaccins conçus localement.

Le vaccin russe se nomme Sputnik V, basé sur la technologie vaccinale de l’Adenovirus, tandis que celui de la Chine a été élaboré par Sinopharm et se base sur la technologie vaccinale du virus inactivé.

Bahreïn et les Émirats arabes unis auraient également lancé des campagnes de vaccination avec le produit élaboré par Sinopharm, précise Courrier International.

« Si tu te transformes en crocodile, c’est ton problème »

Au Brésil, le pays le plus endeuillé au monde après les États-Unis par le Covid-19 avec 185.000 de décès, la vaccination est rendue obligatoire par une décision de la Cour suprême. Ce que le président brésilien Jair Bolsonaro ne semble pas apprécier.

« Dans le contrat de Pfizer, c’est très clair : nous ne sommes pas responsables de quelconques effets secondaires. Si tu te transformes en crocodile, c’est ton problème », a-t-il averti jeudi dernier, en affirmant qu’« il ne sera pas vacciné » contre le Covid-19.

Si le président brésilien a peur des effets secondaires des vaccins anti-Covid, les États-Unis viennent d’approuver un deuxième vaccin, celui du laboratoire Moderna qui a obtenu hier vendredi une autorisation en urgence accordée par les autorités américaines pour la distribution de son vaccin à la population, rapporte Le Point.

C’est le deuxième vaccin à obtenir une autorisation aux États-Unis, après celui de Pfizer. Le gouvernement américain a préacheté 200 millions de doses à Moderna contre 100 millions à Pfizer.

Le vaccin de Moderna serait efficace à 94,1 %. Le laboratoire américain s’est engagé à distribuer 20 millions de doses d’ici la fin décembre 2020, puis 80 millions supplémentaires au premier trimestre 2021, et les 100 millions de doses restantes d’ici à la fin du mois de juin prochain. Les États-Unis sont pour rappel le pays le plus touché par la pandémie du coronavirus, avec plus de 313 000 morts.

AstraZeneca en tête des commandes

Selon Les Echos, le laboratoire AstraZeneca est celui qui a vendu jusqu’à présent le plus de vaccins dans le monde. 2,5 milliards de doses ont en effet été commandées à ce laboratoire suédo-britannique.

Le laboratoire Novavax a pour sa part vendu 1,53 milliard de doses et occupe la deuxième position des laboratoires avec le plus de doses vendues, devant Sanofi qui a vendu jusqu’à présent 732 millions de doses.

Viennent ensuite les vaccins des deux laboratoires en vogue, Pfizer et Moderna, avec respectivement 710 et 406 millions de doses. Les vaccins russe et chinois ont quant à eux moins la cote. Sinovac a vendu 291 millions de doses et Sputnik V a pour l’heure vendu 147 millions de doses, précise la même source.

Les prix des vaccins révélés

Le succès à la vente du vaccin d’AstraZeneca est peut-être à trouver au niveau de son prix. En effet, une « bourde » de la secrétaire d’État belge au Budget, Eva De Bleeker, a permis de révéler par mégarde les prix censés être secrets de plusieurs vaccins, rapporte le média belge LaLibre.

Ainsi, la dose du vaccin d’AstraZeneca coûterait 1,78 euro la dose, soit sept fois moins que le prix de la dose du vaccin de Pfizer/BioNTech, qui coûterait 12 euros.

Le vaccin de Moderna coûterait quant à lui 18 dollars la dose, tandis que le vaccin de Sanofi/GSK coûterait 7,56 euros la dose. Le vaccin développé par le laboratoire allemand CureVac, qui aurait déjà vendu 225 millions de doses, coûterait 10 euros l’unité, tandis que la dose du vaccin élaboré par l’américain Johnson & Johnson (J&J) coûterait 8,5 dollars. J&J aurait déjà vendu 374 millions de doses.

Pfizer a pour sa part confirmé l’authenticité des prix publiés par la secrétaire d’État belge, estimant que Mme De Bleeker a commis « un impair » dans sa communication et affirmant que « ces prix sont couverts par une clause de confidentialité prévue dans le contrat avec la Commission européenne, » rapporte la même source.

Alors que le prix du vaccin de Pfizer est proposé à l’Union européenne à 12 euros par dose, son prix officiel serait de 15,9 euros, affirme la même source qui cite le New York Times. De même que Moderna facturerait la dose à l’UE 18 dollars alors qu’elle avait annoncé une fourchette de prix allant de 25 à 37 dollars.

Et l’Algérie ?

Alors que l’Algérie ne semble pas près d’acquérir pour l’heure le moindre vaccin, le pays devrait ainsi débourser entre 160 millions d’euros (en cas d’acquisition du vaccin d’AstraZeneca) et 1,6 milliard de dollars (en cas d’acquisition du vaccin de Moderna) afin de vacciner la totalité de sa population.

S’il venait à lui être disponible au prix proposé à l’Union européenne, l’Algérie devrait débourser un peu plus d’un milliard d’euros pour vacciner sa population avec le vaccin de Pfizer/BioNTech.

Si l’Algérie compte 43,9 millions d’habitants en janvier 2020, il faut pour rappel deux doses par individu pour que le vaccin devienne actif, soit un minimum de 88 millions de doses pour vacciner l’entièreté de la population algérienne.

Rien n’indique cependant que l’Algérie bénéficierait de la ristourne accordée à l’UE compte tenu des centaines de millions de doses commandées par cette dernière, laissant supposer un prix plus élevé vendu à l’Algérie.

Toutefois, le vaccin de Pfizer semble hors de portée de l’Algérie, pour des raisons de logistiques plus que financières.

L’antidote nécessite une logistique très lourde pour sa conservation et de nombreux spécialistes Algériens soutiennent que l’Algérie a besoin d’un vaccin facile d’utilisation qui ne nécessite pas des moyens logistiques importants et lourds pour son transport et sa conservation.

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