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Procès de Boualem Sansal : le message de Macron à Tebboune

Procès de Boualem Sansal : le message de Macron à Tebboune

Source : Instagram Emmanuel Macron
Macron

Le président français Emmanuel Macron a réagi au réquisitoire du parquet à l’encontre de l’écrivain  Boualem Sansal dont le procès s’est tenu jeudi 20 mars au tribunal de Dar el Beida à Alger.

Le procureur de la République a requis une peine de 10 ans ferme et une amende de 1 million de dinars contre l’écrivain franco-algérien qui a été arrêté en novembre dernier à l’aéroport d’Alger. Le verdict sera rendu le 27 mars prochain.

« Ce qui s’est passé est très grave », a commencé le chef d’Etat français à partir de Bruxelles, avant d’adresser un message à son homologue algérien : « J’ai confiance dans le président Tebboune et sa clairvoyance pour savoir que tout ça n’est pas sérieux et que nous avons affaire à un grand écrivain qui plus est malade ».

Macron à propos de Sansal : « J’ai confiance dans le président Tebboune »

Pour le président Macron, Boualem Sansal « doit retrouver sa liberté et la capacité à se soigner ». « C’est pour cela que nous nous battons », a-t-il poursuivi.

Le président français a dit avoir échangé « plusieurs messages » avec son homologue algérien et a assuré qu’il « ne mélangerait pas le destin » de Sansal avec le reste du des sujets avec l’Algérie sur lesquels il va bientôt s’exprimer, en « temps voulu ».

« Je souhaite une issue rapide à cette situation qui est une situation humaine, humanitaire et de dignité pour tout le monde », a ajouté le président français au sujet de l’écrivain qui a été naturalisé français en 2024.

Le 6 janvier, pour sa première réaction dans l’affaire Sansal, le président Macron avait déclaré : l’Algérie « se déshonore en maintenant en détention un homme malade ». Une réaction qui n’a pas contribué à apaiser les tensions entre les deux pays.

Affaire Sansal : « Vers une forme de traitement du dossier par rapport à la personnalité »

Proche de l’extrême droite française avec laquelle il partage un discours anti-algérien, l’écrivain franco-algérien est poursuivi pour « atteinte à l’unité nationale, outrage à corps constitué, pratiques de nature à nuire à l’économie nationale et détention de vidéos et de publications menaçant la sécurité et la stabilité du pays ».

Dans un entretien à TSA, le Bâtonnier d’Alger Mohamed Baghdadi a assuré que le procès de Boualem Sansal s’est déroulé normalement et que toute la procédure a été respectée. Il a expliqué que certains éléments comptent en faveur de l’écrivain.

« Ce que je peux dire c’est que, compte tenu de la conduite du dossier, du réquisitoire du parquet, de la façon de mener le réquisitoire, de la déqualification, je pense que ça va vers une forme de traitement du dossier par rapport à la personnalité, c’est-à-dire que c’est quand même un monsieur âgé, qui est fatigué, qui est malade et qui n’a pas d’antécédents judiciaires. Ce sont des éléments qui comptent dans le cadre de la procédure », a expliqué Me Mohamed Baghdadi.

Arrêté en novembre dernier à son arrivée à l’aéroport d’Alger en provenance de Paris, Boualem Sansal a été placé sous mandat de dépôt. Quelques semaines avant, il avait commis un grave dérapage en déclarant dans un entretien au site d’extrême droite Frontières que la France a tronqué une partie du Maroc pour la donner à l’Algérie. Il a dit que l’ouest algérien appartenait historiquement au Maroc.

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