Algérie Télécom a réagi, ce lundi 25 mars, contre ce qu’elle a qualifié de « contrevérités » diffusées sur les réseaux sociaux depuis quelques jours, concernant le procès qui a opposé l’opérateur historique de téléphonie fixe à l’entreprise Mobilink appartenant à l’homme d’affaires Réda Kouninef.
Les informations relayées sur les réseaux sociaux font état d’un procès intenté par les Kouninef contre Algérie Télécom et dans lequel l’opérateur public « ne s’est pas constitué partie civile » sur « instruction de Houda-Imane Faraoun », ministre de la Poste, des Télécommunications et des Technologies du numérique.
Selon ces mêmes messages relayés sur les réseaux sociaux, les Kouninef auraient reçu 300 milliards de centimes après qu’ils aient gagné le procès qu’ils ont intenté à AT suite à l’échec de l’implantation des cabines téléphoniques « Houria » à partir de 2004.
Algérie Télécom a nié ces « contrevérités ». « Ce projet dont l’accord a été signé entre l’entreprise Algérie Télécom et la société Mobilink à la date du 19 octobre 2004, a connu des anomalies dans l’application de ses clauses, ce qui a conduit à un différend entre les deux contractants au terme duquel le projet a été arrêté en 2010 », explique AT dans son communiqué, reçu par TSA.
L’entreprise Mobilink a « introduit une plainte judiciaire auprès du Tribunal d’El Harrache, le 18 décembre 2012, réclamant des réparations à Algérie Télécom et la désignation d’un expert ». Le Tribunal a accédé aux requêtes de l’entreprise privée en faveur de laquelle il a tranché, selon le communiqué.
Algérie Télécom explique s’être « opposée au contenu de l’expertise » et « un autre arrêté a été émis par le même tribunal en 2015 ordonnant de vider le jugement rendu en 2013 et soutenant l’expertise réalisée et ordonnant la réalisation d’une expertise complémentaire sur le volet comptable ». L’expertise complémentaire a été déposée en 2017, selon AT et suite à cela, un jugement a été rendu en faveur de Mobilink et condamnant AT à lui payer « un dédommagement de près de 2,7 milliards de dinars ».
Algérie Télécom affirme avoir « immédiatement introduit un recours devant la Cour de justice d’Alger » qui a « confirmé le jugement du tribunal d’El Harrache », le 17 mai 2018. En révélant le recours qu’elle a introduit, l’entreprise publique dément l’information selon laquelle elle ne « s’était pas portée partie civile », et dédouane Houda Faraoun.
« La Cour de justice d’Alger a émis une décision de séquestre de tous les comptes de l’entreprise Algérie Télécom dans toutes les banques, ce qui aurait pu conduire au gel total des activités de l’entreprise, ce qui l’a obligée à exécuter l’arrêté de la Cour portant sur le paiement du dédommagement », précise le communiqué.
Algérie Télécom « se réserve le droit d’entamer des poursuites judiciaires contre les auteurs de ce genre d’informations mensongères et trompeuses », conclut le communiqué.