De lourdes peines ont été requises contre l’homme d’affaires Mahieddine Tahkout, des membres de sa famille et d’anciens hauts responsables de l’Etat, au troisième jour de leur procès qui s’est poursuivi ce mercredi 8 juillet au tribunal de Sidi M’hamed (Alger).
Le procureur a requis 16 ans de prison ferme et 8 millions de dinars d’amende contre Mahieddine Tahkout, 12 ans et 8 millions contre son frère Rachid, 10 ans et 8 ans contre respectivement Bilal (fils de Mahieddine) et Hamid Tahkout en sus d’une amende de 5 millions DA pour chacun d’entre eux.
Le parquet a en outre requis la saisie des biens des quatre accusés. Les deux anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, déjà condamnés dans d’autres affaires à des peines cumulées de 39 et 24 ans de prison respectivement, ont également vu le procureur requérir de lourdes peines à leur encontre : 15 ans de prison ferme, 8 millions Da d’amende et saisie de leurs biens.
Jugés dans la même affaire, les anciens ministres Youcef Yousfi, Amar Ghoul et Abdelghani Zaâlane encourent 10 ans de prison.
Le représentant du parquet a aussi requis des peines allant jusqu’à 10 ans de prison ferme contre les anciens cadres de ministères et d’administrations publics poursuivis.
Enfin, 20 ans ont été requis contre Abdeslam Bouchouareb, ancien ministre de l’Industrie, en fuite. Ce qui lui ferait un total de 80 ans de prison, étant condamné trois fois à 20 ans dans les affaires précédentes.
Tahkout est poursuivi avec des membres de sa famille pour l’obtention de privilèges dans le cadre des activités de son groupe dans le transport universitaire et l’assemblage de véhicules.
De hauts cadres de l’Etat, notamment des responsables de l’Office national des œuvres universitaires (ONOU), du ministère des Transports, du ministère de l’Industrie et de l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI), ainsi que d’anciens hauts responsables sont également poursuivis.
Il s’agit des ex-Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, des anciens ministres Youcef Yousfi, Mahdjoub Bedda, Amar Ghoul et Abdelghani Zaâlane, en sus de Abdeslam Bouchouareb, jugé encore une fois par contumace.