La révision de la Constitution annoncée hier par le président Tebboune n’apportera pas le changement radical du système politique comme le réclame le mouvement populaire depuis le 22 février, anticipe Abdallah Djaballah président du FJD.
Dans une déclaration à TSA Arabi, le président du FJD explique qu’il aurait souhaité que « le groupe d’experts associe des académiciens et des politiques du fait de leur connaissance des lacunes juridiques dans les constitutions qu’a connues le pays, qu’ils ont signalées maintes fois et ont même fait des propositions afin qu’elles soient amendées ».
Sur la possibilité que l’amendement projeté apporte des changements au système de gouvernance, Djaballah est catégorique : « Je ne pense pas, du fait que les mêmes figures qui composent la commission pour l’amendement de la Constitution ont déjà fait partie des précédentes commissions et en premier lieu son président » (l’expert en droit Ahmed Bouaraba).
Le président du FJD affirm avoir « rédigé plusieurs écrits sur le sujet (de la révision constitutionnelle). J’en ai parlé à plusieurs occasions (avec les responsables) mais eux n’écoutent qu’eux-mêmes. Par conséquent, il ne sert à rien de commenter à l’heure actuelle, mais une fois qu’on aura vu ce que cette commission va présenter ».
Par ailleurs, Djaballah considère que les revendications de la révolution populaire « n’ont pas encore été concrétisées » signalant que les nouveaux dirigeants « ont promis de répondre aux demandes de la révolution mais rien n’a été fait et le processus est loin des aspirations du peuple ».