Le Maroc est au cœur d’un scandale mondial d’espionnage. Dimanche, l’organisation Forbidden Stories et Amnesty International ont partagé avec dix-sept rédactions dont le Monde les données d’une vaste opération d’espionnage menée par au moins onze États, en utilisant le logiciel israélien Pegasus.
Il ressort la forte implication du Maroc, qui a espionné les téléphones de hauts responsables et des journalistes algériens, mais aussi des dirigeants et journalistes français. Parmi les numéros de dirigeants infectés figure un qui est présumé être celui du président français Emmanuel Macron, selon la presse qui a révélé ce scandale.
En réaction, le président Macron a convoqué ce jeudi un « conseil de défense exceptionnel dédié à l’affaire Pegasus et à la question de la cybersécurité », a annoncé le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.
.@GabrielAttal sur le logiciel espion #Pegasus : « Des investigations ont été lancées, le président de la République tiendra ce matin un conseil de défense exceptionnel dédié à cette affaire » #cybersécurité #le69Inter pic.twitter.com/XyaU7q4tdG
— France Inter (@franceinter) July 22, 2021
« Le président de la République suit au plus près ce dossier et prend cette affaire très au sérieux », a indiqué M. Attal sur France Inter.
Mardi, le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur l’utilisation de Pegasus afin d’espionner des journalistes français, suite à la plainte déposée lundi par Mediapart et deux de ses journalistes, dont les numéros de téléphones ont été infectés par le logiciel Pegasus.
Mercredi, le Maroc a réagi en dénonçant dans un communiqué une « campagne médiatique mensongère, massive et malveillante« .
Face à ces accusations « mensongères et infondées« , le gouvernement a tenté de contre-attaquer. Il a menacé d’ »opter pour une démarche judiciaire, au Maroc et à l’international contre toute partie reprenant à son compte ces allégations fallacieuses« .