Naïma Salhi a été convoquée et entendue cette semaine par la Gendarmerie nationale dans le cadre de la plainte dont elle fait l’objet pour propos haineux et racistes, annoncent les initiateurs de la plainte, les avocats Sofiane Dekkal et Kader Houali ainsi que le militant Salim Chait.
« Naima Salhi a été entendue par la brigade de recherche de la gendarmerie de Cheraga, dans le cadre de la plainte déposée contre elle le 9 juin 2019, pour ‘incitation à la haine raciale’ et ‘appel au meurtre’ », indiquent-ils dans une déclaration postée sur la page Facebook de Me Dekkal, sans préciser la date à laquelle la présidente du Parti de l’égalité et de la proclamation a été entendue. Ce n’est pas la première fois que Naïma Salhi est convoquée, révèlent-ils, mais cette fois elle a « fini par se présenter ».
Cette convocation intervient quelques jours seulement après la vidéo que la concernée a postée sur les réseaux sociaux, assurant avoir été ensorcelée ces trois dernières années.
Pour Me Dekkal et ses compagnons, ce comportement n’était pas innocent. « L’agitation de la mise en cause ces derniers jours, prouve à plus d’un titre, qu’elle n’est plus protégée comme elle tentait de le faire croire, en évoquant sa proximité avec les anciens gros bonnets du régime. Sa dernière déclaration fantasque où elle s’est dite ensorcelée pendant trois ans, est une tentative de fuir ses responsabilités pénales et d’amadouer l’opinion. Or, il n’y pas un juge conscient qui croirait à ces affabulations », écrivent-ils. Les trois initiateurs de la plainte avaient été entendus en mars dernier par les éléments de la même brigade.
« Cette convocation qui intervient après plus d’une année du dépôt de notre plainte, découle de la volonté du pouvoir politique d’en finir avec cette délinquante politique qui devient trop encombrante », estiment-ils, ajoutant que son procès « ne sera qu’une question de jours ».
« La balle est dans le camp du ministre de la Justice qui devra accélérer la procédure de levée de l’immunité parlementaire contre Naima Salhi, qui siège encore dans un parlement décrié par la classe politique, surtout après les révélations du député FLN d’Annaba, sur les achats de sièges à coup de milliards », lit-on dans la déclaration.
« À l’accusation de racisme, Naima Salhi devra répondre également de son siège de député grassement offert par le régime dans la wilaya de Boumerdes alors qu’elle n’y était même pas résidente », relèvent encore les trois initiateurs de la plainte.