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Prostate, grossesse, méditation, suivi en temps réel : les avancées dans la lutte contre le cancer présentées à Chicago

Prostate, grossesse, méditation, suivi en temps réel : les avancées dans la lutte contre le cancer présentées à Chicago

ASCO
Congrès international sur le cancer (ASCO)

La conférence annuelle de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO), qui se tient jusqu’au 6 juin à Chicago (USA), a permis d’exposer de nombreuses nouveautés en matière de lutte contre le cancer.

Cancer du sein : la grossesse n’augmenterait pas les risques de rechute

Durant ce congrès, des chercheurs ont présenté leur étude concernant la grossesse et le cancer du sein. Les travaux dirigés par un docteur de l’Institut Jules Bordet à Bruxelles indiquent qu’ « aucune différence n’a été constatée dans le taux de rechute et de survie entre celles qui ont eu un enfant et les autres au cours d’une période de suivi de dix ans », rapporte FranceTVInfo.

L’étude, effectuée sur 1207 femmes diagnostiquées d’un cancer non-métastatique du sein, a été présentée samedi. Parmi les participantes, 333 sont tombées enceintes dans une période moyenne de deux ans et quatre mois après le diagnostic. « Chez les femmes dont la tumeur du sein n’était pas hormono-dépendante, celles qui ont eu une grossesse avaient 42% moins de risque de décéder d’une rechute du cancer que les autres », ajoutent les chercheurs. Selon eux, « la gestation pourrait en fait avoir des effets protecteurs contre une résurgence de la tumeur » et la « grossesse ne devrait pas être découragée ».

Cancer de la prostate : un nouveau traitement pourrait réduire de 38% le risque de mortalité

Selon deux essais cliniques publiés samedi 3 juin, l’ajout « d’un nouvel anti-hormonal au traitement standard contre le cancer agressif de la prostate a réduit jusqu’à 38% le risque de mortalité plus précoce des patients », rapporte l’AFP.

L’une des études menées par le Dr Karim Fizazi, chef du service de cancérologie à l’Institut Gustave-Roussy, à Paris, révèle que l’abiratérone (Zytiga), une molécule des laboratoires Janssen, « combinée au prédnisone, la thérapie anti-hormonale de référence pour les hommes venant d’être diagnostiqués d’une tumeur cancéreuse de la prostate ayant fait des métastases, permet de retarder de 18 mois » la progression du cancer de la prostate. Elle réduit « le risque de rechute de 70% et celui de complication osseuse de 50% ».

L’étude « parvient à une baisse du risque de décéder de 38% après une période de suivi de 30,4 mois ce qui fait que le gain de survie pourrait être encore plus grand sur une période plus longue ».

Une application pour allonger l’espérance de vie

Les malades atteints de différents cancers pourraient vivre plus longtemps et dans de meilleures conditions selon les conclusions d’une étude clinique américaine, menée avec 766 patients suivis sur une période de sept ans.

Ces derniers ont utilisé une application mobile (non encore commercialisée) pour «  communiquer les effets secondaires de la chimiothérapie à leur médecin ». Cela a permis aux patients suivis de vivre « en moyenne cinq mois de plus que ceux du groupe témoin ».

Au lieu d’attendre les visites mensuelles pour communiquer leurs problèmes à leurs médecins, ces malades étaient en contact régulier avec « l’équipe soignante qui peut agir sans attendre pour soulager les malades », rapporte Boursorama.

L’application a permis un allongement de l’espérance de vie, des visites moins fréquentes aux urgences et une meilleure tolérance à la chimiothérapie. Le système permettrait aussi d’économiser des millions de dollars, indiquent ses concepteurs.

Méditer pour réduire le stress

Durant ce colloque, plusieurs études ont indiqué que la « méditation, la relaxation et l’aide psychologique deviennent des armes à part entière dans la prise en charge des cancéreux et des malades en rémission », souligne le journal suisse Le Matin. Pour ce type de malades, la crainte d’une rechute est omniprésente.

Ainsi, une étude australienne a mis en avant les bienfaits constatés après cinq séances de 60 à 90 minutes avec un thérapeute professionnel. Sur le long terme (plus de six mois de thérapie), il est constaté une diminution importante des craintes rencontrées par les patients.

Au Canada, une étude, effectuée sur 305 patients en fin de vie, montre aussi que  des « séances de thérapie ont réduit les symptômes dépressifs chez 52% des participants, comparativement à 33% dans le groupe témoin ».

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