Ni la superbe ambiance dans les travées du Parc des Princes ni la détermination des joueurs d’Unai Emery n’auront donc suffi à créer l’exploit.
Après avoir été défait 3-1 à l’aller, le Paris Saint-Germain s’est à nouveau incliné face au Real Madrid (1-2), dans la soirée de mardi 6 mars, au Parc des princes, s’arrêtant en huitième de finale de la Ligue des Champions.
Si cette seconde défaite va sans doute avoir des conséquences au sein du club parisien, qui a fait de la conquête de la coupe aux grandes oreilles son obsession, elle a également une nouvelle fois souligné la suprématie tactique de Zinédine Zidane sur l’entraîneur du PSG.
Sur le banc madrilène, le champion du monde 98 a rendu sa soirée facile en concoctant un 4-4-2 assez rare, renforçant l’axe de son milieu de terrain.
Un défi tactique auquel n’a pas su répondre Unai Emery. Malgré une bonne première période, Paris n’a pas su se créer de réelles occasions, notamment en raison de la rigueur défensive des Madrilènes, symbolisée par le repli défensif exemplaire de ses deux milieux latéraux, les jeunes Marco Asensio et Lucas Vázquez, chargés de fermer les couloirs parisiens.
Un sentiment de facilité
La formation parisienne devait faire le jeu pour renverser la tendance. Pourtant, son pressing n’était pas assez mordant, laissant à son adversaire le confort de ressortir le ballon trop facilement.
Les Merengue se procuraient même deux occasions franches. Ils auraient pu ouvrir le score par l’intermédiaire de leur capitaine Sergio Ramos sans un joli arrêt d’Alphonse Areola (18e), avant que Karim Benzema perdît son face à face avec le portier parisien (38e).
Mais malgré quelques mauvais choix, l’attaquant français, remplacé à la 76e minute par Gareth Bale, a été l’auteur d’un match plutôt satisfaisant.
À la fin de la première mi-temps, Zidane n’avait pas de grands soucis à se faire. Il aurait encore moins de raisons de s’inquiéter quand son équipe ouvrait le score après une grossière erreur de Dani Alves, Cristiano Ronaldo s’envolant dans les airs pour inscrire son troisième but face au Paris Saint-Germain en deux rencontres (0-1, 51e).
D’une application défensive toujours aussi grande, sevrant de ballon Edinson Cavani et empêchant les milieux parisiens de trouver régulièrement leurs attaquants, les hommes de Zidane prenaient véritablement le match à leur compte après l’expulsion de Marco Verratti, écopant d’un second carton jaune pour protestation (66e).
« On peut surtout avoir des regrets sur le premier match. Sur le deuxième, il nous a manqué un but pour les faire douter. À dix contre onze, ça devient impossible », soufflait le relayeur parisien Adrien Rabiot à la fin du match.
Les Français revenaient toutefois au score sur un but anecdotique de Cavani (1-1, 71e), mais la tête n’y était plus, si bien que les Madrilènes se procuraient une avalanche d’occasions dans les dernières minutes de la rencontre, dont l’une d’elles se concrétisait par un but du Brésilien Casemiro (1-2, 80e).
Enveloppé dans son trench, Zidane accordait au coup de sifflet final une brève poignée de main à son homologue parisien avant de regagner le vestiaire, serein.
« On a été bien organisé. Tactiquement, on a très bien géré. Sur l’ensemble des deux matchs, la qualification est méritée. On a montré que quand on est tous concernés, on peut faire de belles choses », déclarait-il à l’issue de la victoire au micro de BeIn Sports.
Hier soir, personne n’était en mesure de contester la supériorité du Real, qui n’a même pas eu besoin de faire appel à Toni Kroos et Luka Modric, deux de ses joueurs clés.
Personne, non plus, n’aurait remis en cause la finesse tactique de Zidane. Car après tout, ne deviens pas double vainqueur de la Ligue des Champions qui veut.