Puisque Neymar était suspendu, Edinson Cavani s’est chargé de guider les Parisiens contre Nice (3-0), vendredi, lors de la 11e journée de Ligue 1, en s’offrant un doublé sous les vivats du Parc des Princes.
Grâce à son infatigable buteur, le PSG est tranquillement en tête avec sept points d’avance sur Monaco, avant le déplacement de l’ASM à Bordeaux samedi.
“Cavani, Cavani, Cavani”, ont hurlé les supporters plusieurs minutes durant, pour saluer celui qui avait déjà joué au sauveur lors du Clasico, avec son coup franc dans les dernières secondes, synonyme de match nul à Marseille (2-2).
L’Uruguayen n’a pas boudé son plaisir en filant saluer le Collectif Ultras Paris, dont une des branches (La K-Soce Team) fêtait ses dix ans, avec une série de fumigènes à la clé avant et pendant la rencontre contre Nice.
II faut dire que son deuxième but est de toute beauté. Sur une louche inspirée d’Angel Di Maria, Cavani, du bout du pied, efface le gardien niçois en une touche de balle, puis conclut de près (30e).
Le buteur de 30 ans avait déjà montré la voie aux Parisiens d’entrée, d’une tête au premier poteau, sur un coup franc frappé par Di Maria, encore lui (3e).
– 2500 –
L’Uruguayen inscrivait au passage le 2500ème but de l’histoire du PSG en championnat de France.
Cette saison, “Edi” compte déjà onze réalisations en Ligue 1 et dix titularisations. Et il a une jolie marque à aller chercher: atteindre la barre des cent buts en championnat, sous les couleurs parisiennes – il en est à 99.
Comme si cela ne suffisait pas, c’est lui qui est à l’origine du dernier but en servant Dani Alves qui a poussé Dante à un but contre son camp (52e).
En première période, il s’est même offert un replacement défensif contre les Niçois mais il aurait presque pu s’en passer tant l’adversité a peiné au Parc des Princes.
Bref, Cavani était partout et il a rappelé, s’il en était besoin, qu’il est un joueur phare de ce PSG. Certes, Neymar et la pépite Kylian Mbappé (18 ans), les deux recrues les plus chères de l’histoire du football, plus paillettes que le discret Uruguayen, ont attiré les lumières médiatiques depuis leur arrivée cet été.
Mais Cavani continue à marquer inexorablement, effaçant au passage les quelques frustrations nées pendant l’épisode du “penalty-gate” – quand Neymar avait tenté de frapper un penalty à sa place contre Lyon (2-0) – ou des excès d’individualisme de ses deux coéquipiers en attaque.
Cette fois, Neymar n’était pas là, logiquement suspendu après son exclusion à Marseille, et Cavani s’en est donné à coeur joie, tandis que Mbappé, malgré quelques inspirations, s’est montré trop gourmand.
– Entente avec Di Maria –
L’autre satisfaction de la soirée est la bonne prestation d’Angel Di Maria, auteur des deux passes décisives qui lui permettront de soigner son vague à l’âme d’habituel remplaçant.
Il ne lui a manqué qu’un but, qu’il aurait pu inscrire en première période s’il n’avait pas raté son face à face avec le gardien Walter Benitez, qui avait remplacé au pied levé Yoan Cardinale, forfait de dernière minute.
Avec son triste match, Nice a montré combien semblent lointaines ses performances de la saison dernière. Toujours privé de Jean-Michaël Seri, le milieu de terrain ivoirien, blessé aux ischio-jambiers, les Aiglons n’ont quasiment pas existé, malgré le retour de Mario Balotelli devant.
Eux qui avaient obtenu un match nul en décembre au Parc des Princes (2-2) et puni les Parisiens 3-1 à l’Allianz Riviera fin avril, viennent d’enchaîner leur cinquième défaite toutes compétitions confondues. Ils comptent déjà 19 points de retard sur le leader parisien…