Le PT n’est pas convaincu par le chantier de réforme de la Constitution ouvert par le président Abdelmadjid Tebboune à travers la mise en place d’un comité d’experts.
Dans un communiqué rendu public ce dimanche 12 janvier, au lendemain de la réunion de son bureau politique, le parti rappelle que le peuple algérien a été maintes fois « trahi par de fausses promesses, de «réformes » y compris constitutionnelles ».
« Il (le peuple, ndlr) ne croit plus aux fausses solutions. Il ne veut plus de replâtrage du régime ni de « solutions » qui viendraient d’en haut. Il veut vivre, jouir pleinement de ses droits, tous ses droits dont il a été privé des décennies durant par le régime/système », écrit le PT.
Selon lui, l’issue positive à la situation induite par l’irruption du mouvement populaire réside dans l’ « ouverture d’un large débat » au sein de la population. « La répression doit cesser immédiatement. Le champ politique et les médias doivent être ouverts à tous les points de vue. Les salles publiques doivent être mises à la disponibilité de tous les citoyens pour pouvoir discuter, échanger, débattre de tous les sujets qui les préoccupent et donc de l’issue positive à la situation révolutionnaire qui prévaut dans le pays depuis bientôt onze mois », préconise le PT.
« L’auto organisation et les débats dans les universités, les usines, les exploitations agricoles, et plus généralement les lieux de travail, les quartiers, les villages… au sein des corporations (avocats, juges…) permettront la participation de toutes et tous à la construction de la nouvelle république qui prendra en charge toutes les aspirations légitimes du peuple algérien qui a montré tout au long de ces 11 mois de révolution un sens aigu de conscience politique collective. Et c’est à partir de là que les Algériennes et les Algériens pourront mettre en place démocratiquement une Assemblée nationale constituante souveraine dans un processus contrôlé de bout en bout par le peuple », estime-t-il.
Par ailleurs, le PT réitère son exigence de la libération de Louisa Hanoune, qui entame son neuvième mois de détention à la prison de Blida et dénonce la tentative de la Turquie (membre de l’OTAN) d’intervenir militairement en Libye.