Le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson a invité vendredi l’Arabie saoudite à faire preuve de plus de « mesure » au Moyen-Orient, notamment face au Qatar et au Yémen.
« S’agissant de l’engagement de l’Arabie saoudite face au Qatar (..) de la guerre au Yémen, de la situation au Liban, nous les encourageons à être un peu plus mesurés, un plus réfléchis dans leurs actions et à pleinement en considérer les conséquences », a déclaré le chef de la diplomatie américaine en marge d’une réunion sur le Liban à Paris.
Au Yémen, les Etats-Unis appellent à une « levée complète du blocus », humanitaire et commercial, imposé par l’Arabie saoudite, a-t-il dit.
La démission du Premier ministre libanais Saad Hariri depuis Ryad, où il a alors dénoncé la « main mise » de l’Iran sur son pays, a aussi provoqué une crise début novembre.
Saad Hariri est rentré depuis à Beyrouth et est revenu sur sa démission après avoir obtenu un engagement des forces politiques libanaises, notamment du puissant mouvement chiite pro-iranien Hezbollah, à se « distancier » des crises régionales.
« La situation au Liban a évolué très positivement, peut-être plus encore qu’avant en raison des déclarations très fortes sur l’avenir du Liban qui ne peuvent qu’aider », s’est félicité Rex Tillerson.
Ce concept de « distanciation » s’adresse « évidemment aussi au Hezbollah, et à l’intérieur et à l’extérieur » du Liban, a renchéri le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian lors d’une conférence de presse commune.
Le Hezbollah, puissamment armé, combat notamment au côté du président syrien Bachar-al Assad.