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Quand des responsables chinois tentent de forcer la porte d’un ministre étranger

La police a été appelée à la rescousse quand des responsables chinois ont tenté de forcer la porte du bureau du ministre papouasien des Affaires étrangères, a-t-on appris dimanche de plusieurs sources proches du sommet de l’Apec qui se tient à Port Moresby.

Les délégués chinois “ont tenté de faire irruption” dans le bureau de Rimbink Pato à Port Moresby samedi, avec l’intention vraisemblable d’influencer la rédaction d’un projet de communiqué commun des pays de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec). Mais ils n’ont pas pu entrer, ont raconté à l’AFP trois sources informées de l’incident.

“Des policiers ont été déployés devant le bureau du ministre après qu’ils eurent tenté d’y faire irruption”, a précisé une source proche des négociations, sous couvert de l’anonymat.

Cet incident diplomatique est survenu dans un contexte tendu par la difficulté à trouver un consensus sur la formulation du communiqué, et par une passe d’armes entre le président chinois Xi Jinping et le vice-président américain Mike Pence.

M. Pato avait refusé de rencontrer les délégués, selon une des sources qui a expliqué: “Il n’est pas approprié que le ministre négocie en solo avec les Chinois. Les négociateurs chinois le savent”.

Le ministre a lui cherché à relativiser la portée de l’incident, en déclarant à l’AFP: “Il n’y a pas eu de problème.”

Interrogé sur cette affaire, Zhang Xiaolong, haut fonctionnaire du ministère chinois des Affaires étrangères, a catégoriquement démenti: “Ce n’est pas vrai. Ce n’est tout simplement pas vrai.”

Pour la première fois de l’histoire de l’Apec, les dirigeants de cette organisation de 21 pays ne sont pas parvenus dimanche à un consensus sur une déclaration écrite commune, en raison du fossé qui sépare Pékin et Washington, en particulier sur les règles du commerce international notamment.

Ce n’est pas la première fois que des responsables chinois sont mêlés à des tensions pendant un sommet international.

En septembre, le président de Nauru, Baron Waqa, dont l’île accueillait le Forum des îles du Pacifique (Fip), avait qualifié le délégué chinois “d’insolent” en l’accusant de vouloir se servir du poids de la Chine pour intimider les pays de la zone.

Il avait demandé des excuses à Pékin après le départ d’une délégation chinoise d’une réunion. La délégation en question s’était vu refuser la parole avant que les leaders insulaires aient fini de s’exprimer.

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