Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a condamné ce mardi 4 juillet la profanation du drapeau algérien de la part des supporters français.

Une vidéo circule en effet depuis quelques jours sur les réseaux sociaux montrant un supporter de l’équipe de France de football en train de brûler un drapeau de l’Algérie.

Selon le ministre Zitouni, l’acte aurait été commis durant la Coupe du monde 2018 actuellement en cours, en marge du match France – Argentine comptant pour les huitièmes de finale. « Ce comportement prouve que l’Algérie dérange toujours, et qu’elle est forte par son histoire et son passé qui lui ont permis de briser l’épine du colonialisme, quoi était soutenu à la fois par l’OTAN, ses alliés et les traîtres », a affirmé le Tayeb Zitouni dans un entretien accordé à la radio nationale.

Compte tenu de l’extrême sensibilité de la relation entre l’Algérie et la France, l’ambassade de France à Alger a emboîté le pas au ministre en publiant ce mercredi un communiqué condamnant la profanation du drapeau algérien.

« Depuis quelques jours, une vidéo montrant un supporteur de l’équipe de France de football brûler un drapeau algérien circule sur les réseaux sociaux. L’Ambassade de France en Algérie condamne cet acte inadmissible, portant atteinte aux symboles nationaux de l’Algérie et à la relation d’amitié forte qui lie nos deux pays », a affirmé l’ambassade.

Sauf qu’il y a un petit problème que relève très diplomatiquement l’ambassade de France. « L’Ambassade de France en Algérie relève toutefois que cet événement, qui a eu lieu à Bourges, date du 30 juin 2014 et qu’il n’a donc aucun lien avec la Coupe du monde se déroulant actuellement en Russie », note en effet l’ambassade.

La vidéo ayant suscité l’outrage du ministre des Moudjahidines date de quatre ans. La radio nationale, qui a interrogé le ministre sur le sujet, n’a à l’évidence pas pris la peine de vérifier l’origine de la vidéo circulant sur les réseaux sociaux avant de décider d’interroger le ministre.

De même, Tayeb Zitouni n’a pas jugé utile de s’informer des tenants et des aboutissants de la vidéo qu’il a commentée et à partir de laquelle il tire des conclusions grandiloquentes sur le fait que « l’Algérie dérange ».

Une nouvelle preuve s’il en faut de la nécessité pour tous de vérifier la fiabilité de l’information à l’ère des fake news, surtout pour les ministres de la République.