Imad Mesdoua, analyste politique basé à Londres et surtout fils de l’ambassadeur d’Algérie à Paris, s’est exprimé publiquement ce dimanche contre le cinquième mandat du président sortant Abdelaziz Bouteflika.
« Ce qui se passe en Algérie est historique et aura un impact profondément positif pour des générations à venir. Le sentiment de désespoir que certains d’entre nous ont ressenti (y compris moi-même) a disparu », a déclaré Imad Mesdoua dans une série de messages en langue anglaise publiés sur son compte Twitter suivi par 24 000 abonnés. Nombre d’entre eux avaient critiqué l’analyste pour son mutisme et son silence total observé depuis le début des manifestations se déroulant en Algérie depuis plus de dix jours.
« Ces deux dernières semaines j’ai ri, j’ai crié de joie, j’ai chanté loin de chez moi et souvent seul devant un écran d’ordinateur ou de téléphone », a affirmé Imad Mesdoua. « Nous avons besoin d’un vrai changement, d’une vraie prise de responsabilité, d’une vraie transparence et bien sûr d’un changement générationnel », a-t-il ajouté.
Les déclarations du fils d’Abdelkader Mesdoua ont été accueillies de manière mitigée sur le réseau social, plusieurs internautes accusant l’intéressé de langue de bois, d’opportunisme ou encore d’avoir trop attendu pour réagir. Les internautes les plus acerbes ont quant à eux accusé l’ambassadeur d’Algérie à Paris et son fils d’être bénéficiaires du système actuel et de « faire partie du problème de l’Algérie ».
Des critiques auxquelles l’analyste a réagi. « Je comprends les commentaires des gens et je ne peux vraiment rien dire de plus pour les changer, j’imagine », a estimé Imad Mesdoua.