Le président américain Donald Trump a signé lundi un décret imposant des sanctions sur tous les biens et intérêts aux Etats-Unis du gouvernement vénézuélien, augmentant la pression sur le président en exercice Nicolas Maduro dont Washington ne reconnaît pas la légitimité.
Il s’agit à ce jour des sanctions les plus importantes contre Caracas décidées par l’administration américaine, qui a ciblé par le passé la compagnie pétrolière publique PDVSA et plusieurs dizaines de représentants et d’entités vénézuéliens.
Le décret signé par Donald Trump empêche les sociétés américaines de commercer avec le gouvernement de Maduro, tout en ouvrant semble-t-il la voie à de possibles sanctions contre les firmes ou individus étrangers qui contribuent à des échanges commerciaux avec le Venezuela.
« Tous les biens et les intérêts du gouvernement du Venezuela se trouvant aux Etats-Unis (… ) sont bloqués et ne peuvent pas être transférés, payés, exportés, retirés ou utilisés d’une quelconque manière », est-il écrit dans le document diffusé par la Maison blanche.
Aucun commentaire n’a pu être obtenu dans l’immédiat auprès du ministère vénézuélien de l’Information.
L’administration américaine, qui a reconnu le chef de file de l’opposition et président autoproclamé, Juan Guaido, comme chef d’Etat légitime, a engagé une campagne de pression contre Caracas dans le but de chasser Nicolas Maduro du pouvoir.
Le président Maduro, qui a l’appui de la Chine et de la Russie, conserve dans son pays le soutien de l’armée et d’autres institutions. Il considère Juan Guaido comme un laquais des Etats-Unis.
Donald Trump a déclaré la semaine dernière qu’il envisageait de placer le Venezuela en « quarantaine », sans donner plus de détails, une annonce survenue alors que les différents trains de sanctions imposées par Washington n’ont pas permis d’avancée vers une chute de Nicolas Maduro.
Le décret signé par le président américain menace aussi de sanctions quiconque viendrait en aide à Maduro et à ses fidèles, laissant penser que les Etats-Unis pourraient avoir recourir à des sanctions « secondaires » contre des compagnies et des individus de pays tiers.
Des entreprises russes et chinoises font partie de celles qui continuent à commercer de manière importante au Venezuela, membre de l’Opep.
Un représentant de la Maison blanche a refusé de commenter les ramifications du décret pour les compagnies étrangères ayant des liens commerciaux avec le Venezuela.