ENTRETIEN. Louisa Dris-Aït Hamadouche est politologue. Elle réagit à la démission du président du Conseil constitutionnel Tayeb Belaiz.
La démission de Tayeb Belaiz, un premier point de gagné pour le peuple depuis le départ de Bouteflika ? Que signifie ce départ ?
Effectivement. C’est la preuve que la démarche constitutionnelle amorcée par les tenants du pouvoir est impossible à mettre en œuvre. C’est la première démonstration parlante que les élections dans les 90 jours est politiquement impossible.
Peut-on s’attendre à voir les 2B restants (Bensalah et Bédoui) partir eux aussi ?
Ecoutez, toutes les manifestations ont clairement désigné les personnalités les plus controversées. M. Belaiz en fait partie. Je doute que la population se contentera de la seule démission du président du Conseil constitutionnel. Ce que la population demande c’est que soit amorcé un véritable processus de transition avec un gouvernement neutre et crédible. Cela signifie que le Premier ministre pourra difficilement tenir.