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Qui est Aïmen Benabderrahmane, le nouveau Premier ministre ?

Qui est Aïmen Benabderrahmane, le nouveau Premier ministre ?

Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a procédé ce mercredi à la nomination d’Aïmen Benabderrahmane comme nouveau Premier ministre, le chargeant de « poursuivre les consultations avec les partis politiques et la société civile pour former le gouvernement dès que possible ».

Le successeur d’Abdelaziz Djerad à la tête de l’État a connu une ascension fulgurante depuis le 14 novembre 2019, date de sa nomination au poste de Gouverneur de la Banque d’Algérie par le chef de l’État « par intérim », Abdelkader Bensalah, et ce à un moins d’un mois de la présidentielle du 12 décembre 2019.

Plus de sept mois après, il est désigné à la tête du ministère des Finances en juin 2020 en remplacement d’Abderrahmane Raouya. Une année après, il hérite des clés du Palais du Dr Saâdane pour diriger le gouvernement.

| Lire aussi : Tebboune fixe les priorités à son nouveau Premier ministre -Vidéo

Au poste de ministre des Finances, Aïmen Benabderrahmane s’était distingué en décembre dernier en livrant une « étonnante réponse qui illustre l’incapacité du gouvernement à faire des projections dans un contexte de grave crise économique liée d’abord à la chute des prix du pétrole, et ensuite à la pandémie de coronavirus Covid-19 » lorsqu’il a évoqué l’absence des notes de conjonctures de la Banque d’Algérie depuis 2018.

« Concernant l’absence des notes de conjoncture de la Banque d’Algérie depuis 2018, Benabderrahmane a expliqué que la conjoncture actuelle rend difficile les projections de la Banque », écrivait l’agence officielle APS dans son compte rendu des déclarations du ministre.

« Aucune note de conjoncture ne peut se projeter sur un espace temporel d’une semaine », avait affirmé M. Benbaderrahmane, soulignant que la crise sanitaire a mis toutes les économies du monde dans le « rouge » et que leurs indicateurs actuels sont devenus « approximatifs » du fait des « incertitudes entourant » l’évolution de la pandémie de Covid-19.

Aïmen Benabderrahmane s’était également distingué à son poste de ministre des Finances en multipliant les promesses de régler la crise de liquidités qui a sévi en Algérie depuis plusieurs mois, sans les concrétiser.

En mars dernier, il s’était engagé encore à régler le problème de liquidités rencontré en Algérie dès la semaine prochaine et de « mettre fin à ce phénomène » avant le mois de Ramadan.

En juillet 2020, le ministre des Finances avait déjà affirmé que le problème de liquidités était « conjoncturel » et qu’il était en voie de résolution. « Il est vrai que nous sommes une économie de cash mais c’est conjoncturel. Il y a de la liquidité. C’est le sentiment de frustration qui a accentué la situation », avait affirmé M. Benabderrahmane, parlant également de « mini stress de liquidité ».

Rebelote en septembre 2020, lorsque le ministre Benabderrahmane avait une nouvelle fois affirmé que le problème était conjoncturel et qu’il serait résolu dès octobre suivant. Idem en novembre 2020 lorsqu’il avait affirmé que le problème de liquidités enregistré au niveau des bureaux d’Algérie Poste et des banques serait réglé définitivement dès décembre suivant.

Dévaluation du dinar

En mars 2021, alors qu’il était ministre des Finances, Aïmen Benabderrahmane s’était exprimé sur la dévaluation du dinar algérien face aux principales devises, l’euro et le dollar américain.

« Contrairement à ce qu’avancent certains, affirmant qu’elle est en cours d’effondrement, la monnaie nationale est en cours de redressement », a affirmé M. Benabderrahmane, soutenant que le dinar « deviendra encore plus fort » à la fin de l’année 2021.

Mais la Loi de finances complémentaires (LFC) 2021 prévoit plutôt la poursuite de la dégringolade du dinar face au dollar, avec un taux moyen de 142,2 dinars pour un dollar. Le 21 juin, le dollar américain, a enregistré un nouveau record historique en valeur face à la monnaie nationale sur le marché interbancaire des changes, s’échangeant  à 134,59 dinars algériens.

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