Kheireddine Zetchi est-il le véritable patron des Verts ? Depuis quelques jours, le président de la FAF occupe le devant de la scène, éclipsant totalement le sélectionneur national Lucas Alcaraz.
Mardi à Oran, il s’est longuement expliqué sur les raisons de la non-convocation de trois cadres des Verts : Nabil Bentaleb, Islam Slimani et Riyad Mahrez.
« Je n’arrive pas à comprendre toute cette polémique autour de la non-convocation de certains joueurs. Je tiens à préciser que cela ne constitue en aucun cas une mise à l’écart », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
Pendant dix longues minutes, il a tenté de justifier la non-convocation de ces trois joueurs qui constituent l’ossature des Verts. D’abord, en minimisant l’affaire. Il a affirmé que cette décision permettrait à d’autres joueurs d’être testés. Puis, il s’est trahi, en évoquant la « révolution » qu’il avait promise après la défaite de l’EN face à la Zambie (0-1) à Constantine, et son élimination de la course du Mondial.
« Après la défaite contre la Zambie à Constantine, nous avons parlé d’une révolution qui doit se faire à tous les niveaux et non pas uniquement par le changement de joueurs. Elle doit s’opérer à tous les niveaux notamment sur le plan organisationnel et de l’attitude des joueurs », a-t-il affirmé.
Poursuivant, il a déclaré que désormais les joueurs doivent être au service de l’équipe nationale. « Nous voulons une nouvelle attitude des joueurs qui doivent être au service de cette sélection nationale et non l’inverse ».
Comprendre : certains joueurs n’ont pas une attitude exemplaire avec les Verts, ce qui renforce la thèse de ceux qui reprochent aux joueurs binationaux de ne pas suer le maillot avec l’équipe nationale, contrairement à ce qu’ils font dans leurs clubs en Europe.
Ce mercredi, le président de la FAF s’est encore justifié, dans une déclaration à l’ENTV, sur la non convocation des trois joueurs. Les interventions répétées de Zetchi dans la gestion de l’effectif de l’équipe nationale représentent un empiétement flagrant sur les prérogatives du sélectionneur.
Pendant que le président de la FAF se comporte en patron des Verts, et pour tenter de justifier des décisions qui sont censées avoir été prises par Alcaraz, ce dernier garde le silence.
Désapprouve-t-il ces changements ? Considère-t-il les propos de Zetchi comme une provocation à laquelle il refuse de répondre ? L’avenir de l’Espagnol à la tête de l’EN doit être tranché dimanche lors d’une réunion du bureau fédéral de la FAF. Alcaraz est plus proche du départ que d’une confirmation de contrat.