Aucune solution ne pointe à l’horizon dans la crise qui secoue l’Assemblée populaire nationale, depuis maintenant deux semaines – la crise a débuté officiellement le mercredi 26 septembre.
Alors que le président de l’Alliance Nationale Républicaine (ANR) a tenté une médiation entre le président contesté et les députés de la majorité, ces derniers viennent de signifier une fin de non-recevoir à sa mission de bons offices. « Aucune médiation n’est possible. Notre revendication est claire et non négociable, nous exigeons la démission du président Saïd Bouhadja », a déclaré à la presse le député FLN Mouad Bouchareb lors d’une conférence de presse improvisée à la sortie de l’APN.
L’initiative de l’ANR, un parti proche du pouvoir mais qui n’est pas impliqué dans le conflit, avait laissé entrevoir l’espoir d’un dénouement de ce bras de fer. Mais avec cette sortie du député Bouchareb, qui s’est imposé depuis le début de la crise en quelque sorte comme le porte-parole des contestataires, c’est le retour à la case départ.
D’autant plus que Saïd Bouhadja se montre lui aussi intransigeant et refuse de céder aux pressions. Hier, lundi, il a réuni ses collaborateurs au siège de l’Assemblée dans une séance de travail ordinaire. Le spectre de la dissolution plane plus que jamais sur la chambre basse du parlement.