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Rachid Mekhloufi, commerce Algérie-France, Poutine-Khelif, Algérie- Russie : 4 infos à retenir

Chers lecteurs, voici les 4 infos à retenir ce samedi 9 novembre : Rachid Mekhloufi tire sa révérence, Algérie – France, Attaf discute du Sahel avec Lavrov, Poutine répond sur l’affaire Imane Khelif.

Rachid Mekhloufi, légende du football algérien, s’éteint à l’âge de 88 ans

Rachid Mekhloufi, légende du football algérien, s’est éteint vendredi 8 novembre à l’âge de 88 ans. Il n’était pas seulement un grand footballeur. Il a fait partie des premiers joueurs avec Abdelhamid Kermali, Rachid Zouba, Mohamed Maouche, Mokhtar Aribi, qui ont créé l’équipe du FLN alors que l’Algérie luttait pour son indépendance.

Mekhloufi avait renoncé au Mondial 1958 avec l’équipe de France pour répondre à l’appel de la patrie alors qu’il jouait depuis quatre saisons pour l’AS Saint-Étienne (ASSE).

« Mais avant un match contre Béziers, deux autres joueurs professionnels, Abdelhamid Kerbali (Lyon) et Mokhtar Arribi (RC Lens) sont venus me voir pour me proposer de partir à Tunis. Il y avait ce projet de créer une équipe du FLN, une idée de Mohamed Boumezrag, une façon de promouvoir la cause de l’indépendance de l’Algérie. On m’a laissé le choix, mais je n’ai pas hésité une seconde », a confié Makhloufi dans un entretien au journal Le Monde publié le 31 mars 2016.

Rachid Mekhloufi a mis de côté sa carrière en France pour prendre le chemin de Tunis via la Suisse et lancer l’équipe du FLN qui a participé à sa façon, à la lutte pour l’indépendance du pays, en jouant des matchs d’exhibition partout dans le monde.

L’annonce du décès de Rachid Mekhloufi a été suivie d’une pluie d’hommages à ce footballeur hors pair. Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a exprimé sa « profonde compassion » et son ancien club, l’ASSE, a écrit sur la plateforme X : « Un talent rare, un citoyen engagé, un Vert de légende… Rachid Mekhloufi, esthète du ballon rond, nous a quittés ce vendredi 8 novembre ».

Commerce entre l’Algérie et la France : « Ça a été vraiment un choc ! »

L’Algérie a démenti jeudi les allégations de l’ancien ambassadeur de France à Alger Xavier Driencourt sur la suspension du commerce avec l’Hexagone, dans un contexte de fortes tensions politiques entre les deux pays.

Des rumeurs circulaient dans les milieux d’affaires algériens et français depuis mardi sur le refus des banques algériennes de domicilier des opérations de commerce extérieur de et vers la France. Les rumeurs disaient que des instructions verbales ont été données aux banques pour stopper le commerce avec la France. Rapidement, l’affaire a pris une ampleur considérable et les milieux d’affaires ont été pris de panique.

Michel Bisac, président de la Chambre de commerce algéro-française (CCAF), a raconté à RFI ce qui s’est passé : « Mardi, il y a eu une rumeur qui a commencé à dire que toutes les opérations d’import-export [entre l’Algérie et la France] étaient suspendues ».

Michel Bisac a ajouté que le « flou » a régné pendant « 48 heures » durant lesquelles le « bruit n’a cessé d’enfler et d’inquiéter des deux côtés de la Méditerranée ».

« Par mesure de précaution, les banques ont donc interrompu leurs opérations en la matière dans l’attente d’une réaction officielle. Ça a été vraiment un choc ! », a-t-il dit.

En 2023, les échanges commerciaux entre l’Algérie et la France ont progressé de 5,3 % pour atteindre 11,8 milliards d’euros. Ce montant fait de l’Algérie le deuxième partenaire de la France en Afrique.

En 2023, la France a exporté pour 4,49 milliards d’euros vers l’Algérie contre 4,51 milliards en 2022. De son côté, l’Algérie a vendu pour six milliards d’euros à la France, un chiffre en hausse de 15 %.

Algérie – Russie : Attaf discute du Sahel avec Lavrov à Sotchi

Le ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf a rencontré son homologue russe Serguei Lavrov vendredi à Sotchi en Russie.

Ils ont évoqué « l’état et les perspectives des relations de partenariat stratégique entre les deux pays, dans le cadre du suivi de la mise en œuvre des conclusions » de la visite d’État effectuée par le président Abdelmadjid Tebboune, en Russie en juin 2023, et des discussions qu’il a eues avec son homologue russe Vladimir Poutine, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Attaf et Lavrov ont  « échangé les vues les questions les plus importantes aux niveaux régional et international, notamment les derniers développements au Moyen-Orient et dans la région du Sahel » où la Russie est devenue un acteur important surtout au Mali, avec notamment la présence des mercenaires d’Africa Corps (ex-Wagner) aux côtés de la junte militaire au pouvoir à Bamako.

Cette présence permet à l’armée malienne de mener des attaques meurtrières contre les rebelles Touaregs jusqu’à la frontière avec l’Algérie.

Le chef de la diplomatie algérienne est arrivé vendredi à Sotchi pour prendre part aux travaux de la première conférence ministérielle du Forum de partenariat Afrique-Russie, prévus les 9 et 10 novembre 2024.

Poutine répond sur ses accusations contre la championne olympique algérienne Imane Khelif

Le président russe Vladimir Poutine s’est exprimé vendredi lors du forum Valdai en Russie sur l’affaire de la boxeuse algérienne Imane Khelif qu’il a déjà accusée, sans la nommer, d’être un transgenre.

À une question du journaliste algérien Akram Kharief sur ses accusations contre Imane Khelif, le président russe, qui a pris part ainsi que son pays, à la campagne mondiale de dénigrement contre la championne algérienne pendant et après les JO de Paris 2024, a répondu : « Je n’ai pas parlé d’elle à ce moment-là, je n’ai pas parlé de cette affaire ».

« J’ai parlé de quelque chose de différent. Quand quelqu’un affirme qu’il est une femme et qu’ensuite il participe à ces compétitions. Je ne parlais pas des signes extérieurs », a-t-il poursuivi.

Le président russe a précisé qu’il a parlé de « celles qui ignoraient la biologie physique et se déclarent femmes ».

Début septembre, le président russe avait déclaré : « Ils tuent le sport féminin (…) N’importe quel homme peut simplement se déclarer femme et participer à n’importe quelle compétition sans donner aux femmes la moindre chance de remporter des médailles, encore moins de premières places ».

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