Clap de fin pour Rachid Nekkaz dans le domaine de la politique en Algérie. L’activiste, qui s’est révélé aux Algériens lors du hirak populaire du 21 février 2019, a lui-même annoncé la nouvelle ce lundi 2 janvier sur sa page Facebook. « J’arrête la politique », a écrit Rachid Nekkaz dans un court communiqué.
Le militant, qui a été arrêté et incarcéré à cause de son activité politique, affirme avoir déjà informé de sa décision d’arrêter la politique le président Abdelmadjid Tebboune le 10 décembre dernier.
Rachid Nekkaz explique qu’il « s’était résigné, par la force des choses, à arrêter la politique en Algérie ».
Selon le communiqué, Rachid Nekkaz explique qu’il « souhaite désormais se consacrer exclusivement à la résolution de ses problèmes de santé (prostate, respiration nasale, audition), à l’écriture et à sa famille qu’il a sacrifiée et abandonnée égoïstement aux États-Unis depuis 10 ans et qu’il n’a pas revue depuis 3 ans, accaparé qu’il était par l’idée de contribuer humblement à l’édification d’un État démocratique dans le pays de ses défunts parents, Allah yarhmhom inchallah ».
Rachid Nekkaz purge une peine de cinq ans de prison
Le 3 juillet, Rachid Nekkaz est condamné en appel par la Cour d’Alger à cinq ans de prison ferme et une amende de 500.000 dinars, avait annoncé le Mouvement pour la jeunesse et le changement (MJC, non agréé), le parti qu’il a fondé.
L’activiste a purgé deux ans de prison, et il lui reste trois ans de prison, selon son avocate Me Zoubida Assoul. « Il est fatigué et malade », affirme-t-elle.
Rachid Nekkaz a été arrêté et incarcéré en décembre 2019, avant d’être libéré en février 2021 après avoir passé 443 jours derrière les barreaux. En décembre 2021, il a été condamné en première instance à un an de prison ferme pour les accusations « d’incitation à un rassemblement non armé » et pour « avoir tenté d’empêcher les citoyens d’exercer leur droit de vote » lors des présidentielles de 2019. Lors de son procès en appel, il a été condamné à cinq ans de prison ferme.