Abdelaziz Rahabi, coordinateur de la conférence nationale de dialogue organisée par l’opposition et prévue pour le 6 juillet prochain, a défini ce jeudi le rôle de l’armée dans cette initiative, estimant qu’elle « n’a pas à s’immiscer dans le cours des initiatives ou chercher à les orienter ».

L’Armée nationale populaire « n’a pas à s’immiscer dans le cours des initiatives ou chercher à les orienter », mais « plutôt les favoriser en levant les contraintes liées aux libertés individuelles et collectives, celles de manifester librement, de se réunir et d’avoir le libre et égal accès aux médias publics notamment la télévision », a estimé Rahabi dans un entretien accordé à l’agence officielle APS.

Le coordinateur a également indiqué « ne pas connaître les intentions du commandement de l’armée en dehors de l’expression de sa volonté de rester dans un ordre constitutionnel, qui d’ailleurs ne fait pas l’unanimité, et d’aller aux élections présidentielles », a-t-il affirmé.

« Les mesures de confiance et d’apaisement, outre le fait d’être des indicateurs pour mesurer la volonté de l’État, sont des facteurs d’accélération et de consolidation des dynamiques de dialogue », a estimé par ailleurs Abdelaziz Rahabi.

« Les Algériens dans leur ensemble et dans leur diversité cherchent à sortir de l’impasse actuelle dont ils mesurent les risques et sont surtout conscients qu’ils seront les premiers à en payer le prix, comme par le passé », a affirmé l’ex-ministre, qui se dit « raisonnablement optimiste » à ce qu’il puisse être trouvé « une voie pour le dialogue et revenir au processus électoral avec des garanties négociées et des outils dans lesquels l’État ou ses démembrements n’auront qu’un simple rôle de facilitateur ou d’accompagnateur ».

« C’est à ces conditions que nous instaurerons une démocratie pleine et entière », a conclu Rahabi.