Politique

Rahabi met en garde contre les répercussions de la crise libyenne sur l’Algérie

Abdelaziz Rahabi a plaidé pour l’arrêt des livraisons d’armes aux parties en conflit en Libye, et mis en garde contre les répercussions de la crise libyenne sur les pays voisins dont l’Algérie.

« Pour obtenir une désescalade de la situation en Libye, il faut arrêter d’approvisionner en armes les parties en conflit », a soutenu l’ancien ministre et ex-ambassadeur dans des déclarations à l’agence russe Sputnik.

« Les pays qui détiennent les clés de la solution en Libye sont ceux qui arment les parties en conflit dans ce pays », a-t-il estimé, en affirmant que la gravité de la crise libyenne diminuera avec la baisse des fournitures d’armes.

Pour Rahabi, la conférence de Berlin a montré la responsabilité des pays dans la détérioration de la situation en Libye, parce qu’ils continuent à alimenter la guerre en approvisionnant en armes les parties en conflit. « Ce qui rend difficile de trouver une solution à la crise. Cette situation a de grandes répercussions sur les pays du voisinage dont l’Algérie », a-t-il ajouté.

L’ex-ambassadeur a rappelé le rejet par l’Algérie de la solution militaire en Libye, et ses efforts pour renforcer le rôle des pays voisins dans la recherche d’une solution, “parce qu’elle est plus préoccupée par la situation de crise en Libye que les autres”.

Sur les répercussions de la crise libyenne sur les pays voisins, M. Rahabi a estimé que “les menaces liées à la sécurité se reflètent dans la capacité de mobiliser des capacités militaires et humaines pour protéger les frontières, et donc des guerres d’usure qui peuvent affaiblir les pays concernés au détriment du développement”.

Rahabi pense que la crise libyenne inquiète tout le monde “et qu’elle fait peur aux pays européens eux-mêmes, et l’inquiétude du transfert de la crise de l’Afrique vers le sud de l’Europe existe”. « C’est pour cela que la solution militaire en Libye ne servira à aucune partie, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de la Libye », a-t-il ajouté.

L’ex-ministre de la Communication a regretté « le recul » de la diplomatie durant les vingt ans de règne de Bouteflika

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