Ayant galéré la saison dernière sous les couleurs du Stade rennais (Ligue 1 française) où il n’a joué qu’un seul match en dix mois, le gardien de but international algérien Rais M’bolhi est en train de voir le bout du tunnel en Arabie saoudite avec Al-Ittifak, qu’il a rejoint cet hiver pour un contrat de six mois, avec une saison supplémentaire en option.
Samedi dernier, pour sa deuxième apparition avec sa nouvelle formation, M’bolhi a été promu déjà capitaine lors de la victoire décrochée à domicile face à Al-Fath (2-1) dans le cadre de la 19e journée du championnat saoudien.
Les dirigeants saoudiens ont aussitôt compris qu’ils pouvaient compter sur le « soldat M’bolhi » qui vient de découvrir sa nouvelle vocation de meneur d’hommes en club, après l’avoir fait de fort belle manière en sélection.
L’apport de M’bolhi à Al-Ittifak est déjà perceptible, alors que son équipe lutte pour son maintien parmi l’élite (11e, 19 points, à deux longueurs du premier relégable).
Déjà lors de son premier match face à Al-Batin (1-1), le portier des Verts a sorti une belle copie avec pas moins de six arrêts décisifs, avant de céder à la 90e minute de jeu.
Personne ne peut contester le talent de M’bolhi, mais la trajectoire prise par sa carrière, notamment en clubs, jugée chaotique, n’était pas faite pour arranger ses affaires, lui qui vient de connaitre sa 14e formation depuis ses débuts professionnels en 2006.
Retour chez les Verts en mars ?
Le 31 octobre 2017, le sélectionneur national Rabah Madjer dévoile la liste des 23 joueurs convoqués pour la réception du Nigeria à Constantine (1-1, puis 3-0 sur tapis vert) et en amical devant la Centrafrique (3-0) à Alger. Coup de théâtre : le nom de M’bolhi (55 sélections) n’y figure pas.
Madjer avait expliqué sa décision par son souci de « donner la chance à d’autres portiers ».
Maintenant que le natif de Paris a trouvé preneur et est en train de gagner de temps de jeu, les données peuvent basculer en sa faveur dès le mois de mars prochain, au cours duquel l’équipe nationale disputera deux matchs amicaux dont un face à l’Iran, qualifié pour la prochaine Coupe du monde 2018 en Russie (14 juin – 15 juillet).
Le sélectionneur national est appelé ainsi à « rétablir » un gardien de but qui a tout donné pour l’équipe nationale (31 ans), estiment les observateurs, alors qu’il a été écarté brutalement des rangs des Verts après 7 ans de bons et loyaux services.