Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, a annoncé jeudi à Alger une série de mesures destinées à réduire les prix des viandes blanches et rouges durant le mois de Ramadhan.
Dans des déclarations à la presse, en marge d’une séance plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales, M. Henni a souligné que les prix des viandes blanches connaîtront une baisse «très prochainement», après la décision du ministère de plafonner le prix du poulet à 350 da/kg dans les points de vente de l’Office national de l’Aliment de bétail (ONAB), selon le compte rendu de l’agence officielle APS.
Dans ce contexte, le ministre a donné «un dernier avertissement» aux acteurs activant dans cette filière pour baisser les prix en les adaptant au pouvoir d’achat du consommateur tout en préservant une marge bénéficiaire, leur permettant de poursuivre leur activité. «Si les prix demeurent élevés, a-t-il ajouté, des mesures seront prises en coordination avec le ministère du Commerce et de la promotion des exportations et les services de sécurité».
Henni s’est dit étonné de la hausse «rapide» du prix du poulet passé de 320 da/kg à plus de 400da/kg, estimant que cette augmentation «est injustifiée et inacceptable, voire inhumaine».
Le ministère de l’Agriculture contrôle la filière de la volaille de façon quasi-complète, avec un taux de contrôle allant jusqu’à 90%, ajoute le ministre, annonçant le lancement de concertations entre les différents intervenants pour une meilleure organisation de la filière.
Quant aux viandes rouges, il a précisé que les prix seront fixés autour de 1200DA/kg, et ce, suite à la décision d’importation de viandes rouges via l’Algérienne des viandes rouges «Alviar», une décision prise pour «rassurer les consommateurs pendant le Ramadhan».
Les viandes seront importées de «certains pays d’Amérique latine et d’autres pays avec lesquels nous avons des relations fraternelles», a-t-il dit.
Henni a imputé la hausse des prix des viandes rouges et de la spéculation aux retombées de la pandémie du Coronavirus, prévoyant une stabilité des prix jusqu’à fin 2023, grâce à la décision permettant d’assurer la fourniture des matières premières des aliments de bétail par l’ONAB.
Henni a également évoqué les prix élevés des fruits et légumes, affirmant que des mesures seront prises pour assurer la stabilité des produits à large consommation, notamment les pommes de terre.
S’agissant de la reconsidération du réseau de distribution du lait subventionné, les départements ministériels concernés s’attèlent, selon le ministre, à trouver «une solution définitive avant le mois de Ramadhan, en assurant un contrôle de la chaîne de production et de commercialisation», soulignant que l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL) et les laiteries publiques et privées sont mobilisées pour produire des quantités considérables qui dépassent les besoins des consommateurs.