Le wali de Bechar Mohamed Saïd Ben Kamou a poussé un coup de colère après avoir constaté lors d’une virée dans les rues de la ville l’étendue qu’a prise l’insalubrité au chef-lieu de cette wilaya du sud du pays.
Les ordures sont entassées à tous les coins de rue, aux abords des routes ou dans les quartiers populaires en raison vraisemblablement d’un mouvement de grève des travailleurs.
« Quand il s’agit de réclamer l’argent, ils sont là. Voyez comment les ordures sont entassées », a asséné le wali, très remonté contre l’entreprise publique chargée du ramassage des déchets ménagers, rapporte la chaîne DZ News.
Le premier responsable de la wilaya promet des mesures qui seront prises, sans en dire davantage. « Nous déboursons de l’argent mais les ordures ne sont pas ramassées. Qu’est-ce que cela signifie-t-il ? Ces gens ne travaillent pas », a-t-il tempêté. « Et en plus ils font grève ! », s’emporte-t-il.
“Il n’y aura plus de sérum”
Le wali se désole du fait que les travailleurs grévistes n’aient pas assuré « le service minimum ». « Que chacun prenne la mesure de la situation », a-t-il menacé.
« Ce qui m’importe c’est la propreté de la ville et la santé publique. Point à la ligne », a lancé le premier responsable de la wilaya faisant allusion à une possibilité de se passer des services de l’entreprise.
« Pas dans l’immédiat », a cependant nuancé le wali, ajoutant qu’un examen de la situation financière de l’entreprise devra être fait.
« Le Conseil d’administration ne s’est pas tenu depuis 4 ans. On ne sait pas où va cette société », dénonce-t-il, relevant que cette entreprise est endettée malgré les sommes injectées par les autorités locales. « Il n’y aura plus de sérum », a averti le wali pour signifier que l’entreprise ne doit plus compter sur l’argent public. « Si (la société) fait son travail, elle va être payée ou sinon rien ! », a-t-il tranché.