Le rapatriement des avoirs et des biens spoliés et transférés vers l’Europe n’est visiblement pas une mince affaire. Promise par le président de la République, elle ne risque de prendre beaucoup de temps.
Interrogé ce mercredi par les médias sur l’aide que pourrait apporter les pays européens pour ce rapatriement, l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Algérie, John O’Rourke a admis que cela est « extrêmement difficile ».
« Les États de l’UE n’ont pas la main mise sur les comptes des personnes suspectées », a affirmé John O’Rourke, lors d’une conférence de presse, selon le compte rendu de l’agence officielle.
Dans ce contexte, il cite la Tunisie qui avait initié une démarche similaire après la révolution de 2011, mais sans résultats. « Les biens spoliés se trouvant dans les pays de l’UE peuvent être imputés à des transactions frauduleuses », a-t-il précisé.
Pour sa part, le chef adjoint de la mission de l’UE, Stephane Méchati, a précisé que dans les cas où il y a des preuves sur l’existence de tels biens et avoirs détournés, les États membres de l’UE «se mettront à la disposition des pays plaignants ».
« Mais de telles démarches seront longues et prennent beaucoup de temps », a-t-il toutefois tempéré.